L'institution européenne a salué le programme de soutien à la relance économique 2001-2004. La politique et les objectifs de coopération des Quinze avec l'Algérie ont fait l'objet d'un dossier publié par l'UE. Dans le document (Stratégies par pays élaboré par la Commission européenne), l'UE a clairement appuyé les réformes menées en Algérie. Elle a salué le programme de soutien à la relance économique, qualifié de «très important avec un montant total de 7,5 milliards d'euros», les grandes réformes engagées dans les domaines de la Justice, de l'Education, de l'Administration publique et des Finances publiques. L'UE ambitionne d'aider «le plus efficacement possible» l'Algérie, en matière de développement des ressources humaines, et d'intégration économique avec d'autres pays méditerranéens et avec l'UE. Il est également question de faciliter l'intégration de l'Algérie dans l'économie mondiale et ce, avec l'appui aux réformes économiques dans la perspective d'un développement durable. Dans ce document, l'institution européenne a soulevé la priorité qu'a accordée le gouvernement algérien à la réforme du système éducatif pour améliorer le rendement et la qualité de l'enseignement. L'administration fiscale n'est pas en reste, souligne le document, puisqu'elle sera dotée d'un statut spécial. Pour une meilleure efficacité des dépenses, elle sera modernisée et réorganisée. Le document de l'UE a mis en relief «les avancées enregistrées dans la prise de conscience accrue des autorités quant au rôle de la société civile». A ce propos, l'UE a constaté les autorisations accordées aux ONG internationales pour se rendre en Algérie, ainsi que la liberté relative dont jouit la presse par rapport à celle d'autres pays de la région. Sur le plan international, le document a salué les efforts fournis par l'Algérie sur la scène africaine «durant sa présidence de l'OUA en 2000», ainsi que le rôle effectif du pays dans l'intégration régionale au sein de l'UMA et sa participation euroméditerranéenne. Le même document relève que le gouvernement algérien est «déterminé à transformer l'ancienne économie planifiée en une économie ouverte à l'extérieur». Aussi, fait-il remarquer, la situation macroéconomique s'est sensiblement améliorée. Le budget est passé d'un déficit de 8,9 % en 1993 à un excédent de 9,9% en 2000. Les réserves de change ont atteint l'équivalent de plus de 12 mois d'importation en 2000. En somme, c'est un tableau reluisant qu'a dressé l'UE à travers ce document consacré à l'Algérie. Un constat qui tombe à pic pour le gouvernement qui s'apprête à organiser des élections propres d'une part, et à accentuer le processus de privatisation devant la contestation sociale d'autre part.