Le terrorisme marocain dispose de fonds importants fournis par les wahhabites et Al Qaîda. Les services de sécurité algériens chargés du dossier sécuritaire ont éventé le complot dangereux qui se joue à la frontière algéro-marocaine. Selon certaines sources, la DCE, services marocains de lutte antiterroriste, a découvert que les islamistes marocains jouissent du soutien de hauts dignitaires du Palais royal et d'un nombre important d'officiers des FAR pour la plupart originaires du Rif. Il est question, indique-t-on, d'appui logistique et de l'aménagement de caches communes. Cela confirme la jonction entre les terroristes marocains et algériens. A ce propos des sources sécuritaires ont confié que «les organisations marocaines travaillent de concert». El Hidjra oua Takfir se trouve aux maquis. Salafia El djihadia dispose d'appuis jusque dans le Palais royal et s'occupe de l'action terroriste urbaine. L'alliance entre El Hidjra oua Takfir, Salafia El Djihadia marocaines et le Gspc avait été établie en 2002. Après plusieurs tentatives avortées, les organisations criminelles avec la complicité de certains militaires gradés de l'armée marocaine, ont réussi à établir une complicité et non des moindres. Et c'est ce qui vient d'être confirmé par le quotidien marocain As Sabah et rapporté par El Bilad de jeudi. Cinq rencontres ont réuni les organisations terroristes algérienne et marocaine. La DCE et la DSI travaillent d'arrache-pied sur les pistes pouvant les conduire à mettre un terme à cette dangereuse connexion qui a facilité la pénétration de terroristes marocains en Algérie. Aussi, les unités des FAR et de la Gendarmerie royale, le GGF (gendarmerie algérienne) et l'ANP sont à pied d'oeuvre aux frontières. Il est vrai que les Afghans arabes après avoir été chassés par les Bosniaques, ont regagné l'Algérie via le Maroc avec la complicité passive du Maroc officiel. Ce que les autorités marocaines ont ignoré c'est que la moitié de ces vrais faux moudjahidine sont terrés sur leur territoire pour tisser leur toile mortelle. C'est le retour de manivelle et la même bête immonde qu'en Algérie émerge dangereusement. «L'appui d'Al Qaîda, conjugué au soutien des rifains et les habitants des quartiers pauvres, réduit considérablement l'action des services marocains», indiquent d'autre part nos sources. La complicité d'officiers militaires marocains avec le Gspc, vise à créer un Etat islamique au Maghreb, dont le roi Mohammed VI serait le calife. Il convient de souligner, ont ajouté nos sources, que le terrorisme marocain dispose de fonds importants fournis par les wahhabites et Al Qaîda implantés à Kenitra, Tanger, Rabat et Fès. Les terroristes marocains, jouissant de complicités de haut niveau, ont pu recevoir plusieurs cargaisons d'armes en provenance du Pakistan ou d'Israël. En plus des armes légères, des FM, M60, du TNT, du C4 et de la nitroglycérine, une quantité importante de ces explosifs a été acheminée depuis le Maroc vers les maquis de l'Est et du Centre algériens via Maghnia. Usant du même procédé d'acheminement, des terroristes marocains ont fini dans les maquis algériens, avec l'aide de passeurs bien organisés. Si en Algérie la tâche de ces réseaux est facilitée par les organisations qui contrôlent l'ensemble du trafic contrebandier, qui se sont même chargés de faire parvenir les «lots de la mort» à leur destination, au Maroc ce sont les militaires qui prêtent main forte au terrorisme en Algérie. Dans quel intérêt? En tout état de cause, sur la base de ces renseignements et d'autres récemment obtenus auprès de repentis, corroborés par des services spéciaux à titre de réciprocité, les autorités militaires algériennes ont plus que jamais renforcé la vigilance à la frontière ouest. Les services de la Gendarmerie nationale et l'ANP ont conjointement formé un dispositif sécuritaire drastique afin de mieux contrôler cette partie du territoire algérien.