Une loi sur l'introduction de l'électricité nucléaire sera bientôt élaborée. Le président de la République a instruit, jeudi, le gouvernement à répondre aux attentes de la population concernant l'électricité, le gaz et l'eau. Au terme d'une séance d'évaluation du secteur de l'énergie et des mines, le chef de l'Etat a insisté sur la réalisation des projets dans les délais en dépassant les éventuelles contraintes. L'exposé du ministre de l'Energie et des Mines a fait ressortir la forte croissance des investissements du secteur dans les domaines de l'électrification, du gaz et du dessalement d'eau de mer. Ce dernier point revête une grande importance traduite par la réalisation des différentes stations de dessalement d'eau de mer. La plus importante est celle du Hamma, qui va alimenter, fin 2007, la capitale. Pour l'électrification, le programme 2005/2009 consiste en la pose de 17.479km de réseau Moyenne tension et Basse tension (Mtbt), le raccordement de 337.250 foyers, huit centrales diesel et 16 villages solaires. Le coût global est de 45,3 milliards de DA. Il est question également la la formulation d'un cadre législatif et institutionnel, devant permettre l'introduction de l'électricité nucléaire et d'une plus grande utilisation des potentialités en la matière. Quant à la distribution de gaz, il s'agit de la réalisation de 9700km de réseau de transport, 23.905 km de réseaux de distribution, quatre stations de propane et le raccordement de près de 1.207.300 foyers. Le coût global s'élève à 295,2 milliards de DA, dont 255,5 milliards de DA seront supportés par l'Etat. Dans les trois années à venir, il est prévu de doubler l'effort actuel pour atteindre un taux de pénétration de 57% et faire bénéficier les 2/3 de la population en gaz naturel. En termes de réalisations confiées à Sonelgaz, il convient de signaler que 18 villages isolés du sud sont alimentés par le solaire photovoltaïque. Par ailleurs, le programme national de développement du gaz naturel carburant (GNC) se décline en deux étapes. La première, pour la période 2007-2011 et pour un montant de 2,7 milliards, portera sur l'acquisition de 175 bus par les entreprises publiques de transport urbain, la réalisation de 40 stations de distribution et leur raccordement au gaz naturel. L'Etat prendra en charge le différentiel du coût d'acquisition des bus utilisant le gaz naturel carburant (surcoût évalué de 15 à 30%), l'investissement relatif aux stations de distribution et les coûts de raccordement. La deuxième phase concerne la période 2012-2025, pour un montant de 20,3 milliards de dinars. Il s'agit de la réalisation de 112 stations-service, l'acquisition de 500 bus équipés pour le gaz naturel carburant. Le montant global à supporter par l'Etat sera de 7,8 milliards de DA. L'évaluation du secteur a fait également ressortir le développement soutenu des activités d'hydrocarbures depuis le début de la décennie, avec une croissance des investissements qui sont appelés à se maintenir sur le moyen terme et ce, en vue d'accroître le niveau des ressources nationales pour assurer une couverture à long terme des besoins énergétiques du pays et une meilleure valorisation sur les marchés internationaux.