L'université Mouloud-Mammeri est entrée dans la tourmente avec ce nouveau bras de fer étudiants-direction des oeuvres universitaires. Le 24 octobre, la coordination locale des étudiants (CLE), s'est réunie en catastrophe pour décider des actions de protestation et exiger «le départ de la directrice de la DOU». Etaient présents à cette réunion, les comités représentant la majorité des facultés et instituts. Lors de cette rencontre, il a été porté à l'ordre du jour, l'évaluation des travaux de la CLE durant l'année universitaire 2006-2007, l'examen de la situation générale de l'Ummto au plan sociopédagogique. La CLE a fait un constat des plus alarmants. C'est ainsi que sur le plan pédagogique, le comité a observé que les infrastructures sont obsolètes, que la qualité de la formation est médiocre, que la réforme est incompatible, ne serait-ce qu'au vu du taux d'échec ahurissant, comme il est noté un manque flagrant de moyens et de matériels pédagogiques et la signature d'engagements insensés exigée des retardataires, et d'évoquer le problème des transferts en dénonçant les passe-droits et traitements de faveur rencontrés. Au plan social, il est également noté que les cités universitaires sont invivables et surchargées, une flotte universitaire insuffisante et mal gérée, le non-respect des délais de réalisation des nouvelles infrastructures, le manque criant d'unités de restauration au niveau des campus et des résidences, et des milliers d'étudiants non hébergés à ce jour, et, cerise sur le gâteau, l'exclusion arbitraire d'anciens étudiants des résidences. L'ensemble des comités a dénoncé, à l'unanimité, l'attitude jugée irresponsable de la directrice chargée de la préparation et du suivi de la rentrée universitaire en cours. Il est reproché à celle-ci de «faire de la surenchère pour plaire à la tutelle, en essayant de caser un sureffectif en affectant de nouveaux bacheliers ayant droit à l'hébergement vers le chantier de la nouvelle cité des 500 lits et en reconvertissant la cité garçons ex-Habitat de 380 lits en résidence filles de 600 lits». Des décisions ont été ainsi prises par la CLE comme la grève générale suivie d'un rassemblement, observés hier lundi, le lancement d'une pétition au niveau de l'université demandant le départ de la directrice de la DOU de Hasnaoua, l'installation d'une cellule de crise sous l'égide de la CLE au niveau de Hasnaoua, chargée de la mise en place du plan d'action.