M.Alloui met ainsi fin aux rumeurs qui ont été véhiculées au sujet de ce grand projet. «Le Chef de l'Etat n'a émis aucune réserve par rapport au travail de la commission d'évaluation et il fait totalement confiance aux membres du jury». Ces propos émanent du directeur général de l'Agence qui s'occupe de la réalisation du projet de la Grande Mosquée d'Alger, Mohamed Alloui. Ce dernier veut, en fait, mettre fin aux rumeurs qui circulent à ce sujet. Des experts en la matière ont fait état d'irrégularités dans l'attribution des marchés et dans la désignation des bureaux d'études chargés de la réalisation de la Grande Mosquée d'Alger. Selon le premier responsable de cette agence, l'opération se déroule normalement et dans la transparence, tout en respectant les règles du marché et les délais. Rappelons que le président de la République a visité, le 06 octobre dernier, au Palais du peuple, l'exposition des maquettes de chacun des dix-sept bureaux d'études ayant soumissionné à ce projet pharaonique. Des explications imagées et détaillées par projection de CD-Rom des offres ont été fournies au chef de l'Etat en présence de ministres et de plusieurs responsables de l'Etat. Le chef de l'Etat a demandé au jury, selon M.Alloui, d'affiner le travail et d'arriver à avoir tous les éléments de prise de décision fiables. Parmi les critères retenus par le jury, lors de la phase de l'évaluation des offres, figurent le mariage entre l'authenticité et la modernité dans les aspects liés à l'architecture du projet et la facilité d'utilisation de cette oeuvre gigantesque. Il y a également les capacités financières des bureaux d'études et l'expérience professionnelle des soumissionnaires. Concernant le choix du site, M.Alloui affirme que celui de Mohammadia a été choisi parmi 10 autres proposés par le Cneru (Centre national des études appliquées et de la recherche en urbanisme). Une assiette de 20 hectares a été dégagée pour la construction de cette mosquée pouvant accueillir 120.000 fidèles et qui sera dotée d'un minaret de 300 mètres, le plus haut au monde. Les concepteurs de ce mégaprojet prévoient de faire de ce lieu de culte le troisième plus vaste lieu de culte musulman de la planète après les deux Lieux Saints (El-haramayne) de la Mecque et de Médine. Outre la mosquée proprement dite et son esplanade, le complexe comprendra une maison du Coran, un centre culturel, un centre multiservices, un centre sanitaire, un hôtel, un parking, un immeuble d'habitation, un autre pour les services d'administration et un espace vert. M.Alloui s'est dit désolé que les bureaux d'études algériens n'aient pas pris l'initiative de se constituer en groupement, comme ont fait les autres bureaux étrangers. Ce qui explique qu'aucun bureau d'études algérien n'a été retenu après une évaluation technique des offres. Le jury a effectué un classement par ordre pour ceux qui répondent aux critères techniques: la notation technique sur 80 points et celle financière 20 points. «La notation est une obligation dans ce genre de concours», précisera le directeur général de l'Agence. La capacité financière (un chiffre d'affaires de 8 milliards de centimes) n'est notée que sur 3 points, expliquera-t-il. Après le classement financier, le jury procèdera à l'attribution du prix. L'ouverture des plis financiers, pour les cinq soumissionnaires retenus, a eu lieu mercredi dernier. Jusqu'à hier, la commission d'évaluation n'a pas délibéré.