«Ce que nous attendons, c'est l'assistance de la France dans le nucléaire, dans la formation et dans la recherche.» «Il y a déjà une très bonne coopération dans les hydrocarbures, mais il faudrait beaucoup plus d'investissements des sociétés françaises dans ce secteur-là, beaucoup plus d'agressivité dans le secteur électrique». La déclaration émane du ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, en visite de travail à Paris. Le ministre a fait part de son souhait de voir les entreprises françaises investir davantage en Algérie. «Ce que nous attendons, c'est l'assistance de la France dans le nucléaire, dans la formation, dans la recherche», a encore précisé M.Khelil, dans une déclaration faite à l'issue de son entretien avec la ministre française de l'Economie et des Finances, Mme Christine Lagarde. Le premier responsable du département de l'énergie a souligné aussi la nécessité d'un suivi dans les projets que les deux pays pourraient faire ensemble. «Nous voulons renforcer nos relations dans le secteur énergétique, en général, et dans les secteurs des hydrocarbures et de l'électricité, en particulier, sans oublier le secteur des mines, l'exploration y compris l'uranium, mais aussi le nucléaire», a-t-il ajouté. Selon le ministre, les conditions sont réunies pour l'excellence des relations bilatérales dans le domaine énergétique. Il relève, dans ce sens, qu'il y a «une ouverture, une disponibilité des partenaires français pour aller dans la bonne direction». Pour sa part, Mme Lagarde a indiqué avoir fait avec M.Khelil un tour d'horizon sur tous les domaines de coopération entre les deux pays, toutes les questions relatives à l'énergie, d'une manière générale, et évidemment, tout ce qui a trait au gaz, d'une part, et au nucléaire d'autre part. M.Khelil et Mme Lagarde ont aussi examiné la manière dont peuvent être développées encore mieux ces coopérations. La ministre française a évoqué les grands acteurs français de l'énergie dont Areva pour le nucléaire, Total, Gaz de France, faisant part du souhait de M.Khelil de voir les entreprises françaises «un peu plus actives, un peu plus engagées dans leurs efforts de développement de la relation avec l'Algérie». Il faut rappeler, dans ce cadre, le projet de rapprochement entre la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) et Gaz de France (GDF), souhaité par le président français Nicolas Sarkozy. Une idée vite écartée par le ministre Chakib Khelil. «Sonatrach n'y voit pas son intérêt dans le cadre de sa stratégie de développement à l'international», avait clairement répondu M.Chakib Khelil dans un entretien accordé, en juillet dernier, à la revue Pétrole et Gaz arabes. Pour le ministre, «les sociétés françaises n'ont pas fait à Sonatrach des propositions de nature à contribuer à son développement international, ce qui a un caractère stratégique pour nous, comme l'ont fait Statoil ou le groupe italien ENI avec lequel nous sommes associés dans l'exploration au Mali». Cela étant, Chakib Khelil avait, lors de cet entretien, cité des exemples de coopération assez développée entre Sonatrach et les compagnies de l'Hexagone, notamment la création par Sonatrach et GDF d'une société commune de commercialisation de GNL (Medlng) durant l'année 2000 ainsi que les activités d'exploration-production conduites par Total.