Avec une série de performances plus que positives, aussi bien en championnat qu'en coupe, le MOC semble avoir retrouvé sa grandeur et sa joie de jouer et ce, malgré les difficultés financières qui risquent de freiner l'ascension impressionnante du club. Pourtant, au départ, les choses n'étaient guère reluisantes. Ainsi la paire Mehdaoui-Adlani, n'ayant pas donné de résultats satisfaisants, fut remplacée par Mohamed Tebbib. Ce dernier, loin de s'attendre à faire des «prouesses» en un laps de temps très court, n'est, cependant, pas surpris. Et pour cause, les joueurs lui font confiance et le courant passe à merveille entre lui et ses poulains. Dans ce contexte, Tebbib dira: «Pour moi et sans être euphorique, je peux dire que le résultat est logique. Dès mon arrivée, on a opté pour un travail rationnel et pédagogique. Nous avons tracé un programme qui puisse répondre aux objectifs que nous nous sommes fixés. Les joueurs m'ont fait confiance et la suite, vous la connaissez». Cependant, la grande satisfaction de cette saison est, sans contexte, le gardien Bensahnoun. Excellent keeper, digne des grands, il est considéré par les supporters mouloudéens comme le rempart le plus sûr de la défense mociste. Sur dix rencontres, il n'a encaissé que deux buts seulement. Après le départ de Akriche et Kerboua Ahmed, tout le monde se posait la question si les faiblesses de ce gardien n'allaient pas être mises à nu. Au contraire, Bensahnoun a prouvé qu'il faisait partie de la race des grands et que, sans lui, le MOC est amputé d'un atout important sur son échiquier. Toujours est-il, cette période florissante en résultats est le fruit d'un travail collectif et de la volonté de tout le groupe, décidé à jouer ses chances à fond. La dernière raclée infligée aux Biskris pour le compte de la coupe d'Algérie révèle les grands appétits de cette formation qui aspire à donner à une ville le seul sacre qui lui fait défaut. Dans tous les coins de la ville, ce retour en force de l'équipe a rendu espoir aux supporters qui estiment que leur club est parti pour arracher la place de dauphin, synonyme d'une participation à une coupe africaine. «Pourquoi pas?», disent les uns, «ne rêvons pas», rétorquent les autres...