Un responsable du département de Ghlamallah a plaidé pour une politique nationale afin de préserver notre jeunesse. Les jeunes Algériens, psychologiquement fébriles, ne cessent de tenter des mésaventures au détriment même de leur vie. Des réseaux internationaux exploitent monobstant ses conséquences désastreuses dans le domaine de la prostitution, le trafic de drogue ou l'entraînement dans des groupes terroristes, voire l'incitation à l'immigration clandestine. Ces propos émanent du directeur de l'orientation religieuse du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohammed Aïssa. Intervenant, lundi, lors d'une journée d'étude organisée à Dar El Imam à Mohammadia par le département de Ghlamallah et ayant pour thème, «Le rôle de la mosquée dans le traitement des comportements négatifs des jeunes», l'orateur a voulu certainement répondre aux différentes parties accusant la mosquée de «produire» des terroristes. «La mosquée est en mesure d'affronter ces conduites négatives étrangères à la société algérienne» rassure l'orateur. Dans le même contexte, l'imam est appelé, à plus d'un titre, à se rapprocher davantage de la société, fin d'éviter d'autres dérives. Nos prêcheurs sont-ils devenus des moralistes en évoquant dans leur prêches divers thèmes à l'instar de la réconciliation nationale? Se voulant plus rigoureux, M.Mohammed Aïssa a exhorté, lors de son intervention, les imams à se réunir chaque mois afin de tirer profit des expériences des autres secteurs en matière de lutte contre ces comportements négatifs. «Les candidats aux postes d'imam-enseignant et imam-prêcheur doivent être titulaires du baccalauréat et d'une licence» enchaîne le directeur de l'orientation. Sur un autre chapitre, il convient de rappeler que des campagnes d'évangélisation ciblent des écoliers du primaire, tandis que d'autres jeunes sont incités à l'immigration clandestine en leur promettant monts et merveilles. A ce sujet, M.Aïssa n'a pas été par trente six chemins pour dire que «cette campagne s'inscrit dans le cadre d'une tentative d'exploiter ces jeunes par des réseaux de prostitution, de trafic de drogue ou de les impliquer dans des guerres concernant d'autres pays tels le Liban, la Somalie et l'Irak.» Le cas des hommes d'affaires ibériques activant dans les villes du Sud de l'Espagne, suspectés d'être derrière les réseaux de passeurs et d'avoir fourni du travail aux 10 immigrants clandestins algériens, appréhendés par la Guardia civile dans les villes de Saragosse et Navarre, ne fait que confirmer la donne. Devant ce danger imminent, M.Aïssa a plaidé pour une politique nationale afin de préserver la jeunesse. Pour sa part, M.Ammar Talbi président du conseil scientifique de la wilaya d'Alger, a invité les imams à adopter un langage facile aux fins de transmettre le message à une jeunesse livrée à elle-même.