La campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre entame sa deuxième semaine sans pour autant susciter l'adhésion citoyenne. Les politiques poursuivent leur bonhomme de chemin sans trop faire de bruit pour l'instant en basse Kabylie. La défection du public, inquiétante à plus d'un titre, a contraint le gros des postulants à une campagne de proximité, en vogue en ce moment. Il faudra sans doute attendre la venue des grosses cylindrées pour voir un retournement de situation. Le PST, présent avec quatre listes communales, s'appuie sur une publicité de proximité. Ayant relevé le défi de marquer sa simple présence, le parti de Salhi Chawki se dit optimiste en signant la première victoire après celle acquise sur le défi des parrainages. Le PT, présent à Béjaïa avec 11 listes communales et une liste APW, continue sans grand bruit sa campagne de proximité dans les quartiers et villages de la région, tentant de convaincre la population à aller voter en sa faveur. La liste pour la commune de Béjaïa drivée par Alloua Mouhoubi, un élu indépendant sortant, se bat sur deux fronts, celui de l'abstention qui «ne peut pas être la solution», et celui «de convaincre les gens pour un vote PT». Côté coalition, la situation n'est pas aussi reluisante qu'on peut le penser. Le RND, qui a présenté ses candidats et son programme le mercredi soir, s'est vite rabattu sur la proximité durant tout le week-end à Darguina, Kherrata et Souk El Tinine. Le FLN continue de séduire le mouvement associatif sur lequel il mise. Les candidats FLN ne ratent aucun de leur déplacement pour s'entretenir avec les citoyens. Même état d'esprit chez le FFS et le RCD qui, dans un passé récent, ne pouvaient s'adresser aux gens que dans des stades, parce que ne remplissant pas la plus petite des salles à Béjaïa. Pour eux aussi la proximité est devenue l'unique et l'ultime recours pour convaincre ceux qui veulent bien les entendre. L'ensemble de la classe politique multiplie les sorties de voisinage. Les quartiers et villages reçoivent chaque jour que Dieu fait des candidats qui balbutient, faute de thèmes captivants, et se montrent prudents pour ne pas tomber dans des promesses sans lendemain. Tous sont gagnés par la crainte d'une abstention record. Une crainte qui va crescendo au fil des jours et que seuls les déplacements de chefs de parti peut freiner et là encore, rien n'est moins sur... Hier, Ali Boukhezna du MEN n'a pas fait le plein attendu à Amizour. C'est dire toute la difficulté qu'ont les candidats en lice pour séduire les gens pour le vote, qui ne suscite plus d'espoir. Longtemps bercés par des promesse sans lendemain, les électeurs ne bronchent pas mais suivent toutefois le déroulement de loin. S'agissant d'un scrutin qui concerne les affaires locales, l'intérêt demeure même s'il est difficile à distinguer.