Un nouveau décret relatif à la gratuité ou la réduction de 50% des tarifs de transport aérien, selon le taux d'invalidité, a été signé. Les mines antipersonnel continuent de faire des victimes en Algérie. Des victimes dont le nombre n'est pas encore connu. Le ministère de la Solidarité nationale ne dispose pas encore de chiffres sur le sujet. «Nous n'avons pas un état des lieux», a affirmé, hier, M.Khaladi Bouchnak, secrétaire général du département de Djamel Ould Abbès. Il s'exprimait en marge de l'ouverture du 2e séminaire de formation sur la prise en charge des victimes des mines antipersonnel. Une fois le nombre identifié, dit-il, un fichier national sera élaboré répertoriant toutes les victimes au niveau national. M.Bouchnak explique que le programme national de lutte contre les mines antipersonnel élaboré depuis 2005, s'étalera jusqu'en 2012. L'objectif est d'éradiquer les champs de mines. Il est axé, selon le conférencier, sur l'établissement de l'état des lieux, sur la prévention, sur la formation ainsi que le suivi et l'évaluation du programme. Pour le volet assistance aux victimes, elle se fait à travers les aides sociales, notamment en matière d'appareillage et de chirurgie. Dans ce cadre, le secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale prend en charge les victimes sur différents plans, notamment le transport. D'ailleurs, un nouveau décret relatif à la gratuité ou la réduction de 50% des tarifs de transport aérien et ce, selon le taux d'invalidité, a été signé, annonce M.Bouchnak. Le département de Ould Abbès avait prévu, également, des subventions octroyées à des associations pour financer les projets d'activité, permettant la création d'emplois au profit des victimes de mines antipersonnel. Evoquant la remise des cartes de l'emplacement de mines par la France à l'Algérie, M.Bouchnak dira que celles-ci aideront l'opération d'identification des champs de mines. Cependant, il s'interroge: «Pourquoi la France a attendu 45 ans pour remettre les plans de pose des mines en Algérie?». Pour M.Bouchnak, l'Algérie aurait pu éviter d'enregistrer d'autres victimes si cette carte aurait été remise plus tôt. La rencontre d'hier intervient ainsi dans le cadre de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction de l'usage et de la production des mines antipersonnel. Elle vise la formation et la sensibilisation des associations et des citoyens quant aux dangers des mines. Les résultats du programme d'éducation et de prévention des accidents dus aux mines en Algérie ont été également présentés lors de cette rencontre.