Les pays en voie de développement ne consacrent que 0,8% de leur budget à ce volet. La propagation de la corruption est causée par l'absence de la transparence et la faiblesse de la fonction judiciaire a déclaré Mme Boutaleb de l'université de Tlemcen lors d'un colloque international sur «la gouvernance des entreprises, l'éthique des affaires et la responsabilité sociale de l'entreprise». Elle a, en outre, abordé le cas de l'appauvrissement de la gouvernance des sociétés avec la promulgation de lois gelant les activités. Cette universitaire, qui est intervenue lors du colloque organisé les 5 et 6 décembre par l'université de Tlemcen, a préconisé, notamment «la hausse du niveau de transparence, l'extension de la participation générale dans la prise des décisions, la réforme des instances gouvernementales, de l'autorité judiciaire et enfin la liberté de l'information.» Pour sa part, le Pr Daoui Idriss de l'université de Marrakech (Maroc), a présenté une communication sur l'aspect financier dans le mode de gouvernance des entreprises marocaines privatisées. Il a souligné que «la privatisation n'est pas le seul facteur déterminant pour améliorer le rendement des entreprises.» Par ailleurs, les participants ont débattu de la gouvernance environnementale et sociale et des entreprises qui réalis, à cet égard que ces dernières influent sur l'environnement par leurs déchets solides ou liquides et même sur la société, rendant donc nécessaire l'engagement des entreprises à leurs vis-à-vis. L'environnement externe à l'entreprise est un aspect à ne pas négliger pour évaluer l'efficacité de la gouvernance appliquée par les entreprises vis-à-vis du niveau de conscience des parties concernées dans leurs relations avec les gouvernements des pays du Maghreb. C'est là l'une des recommandations auxquelles ont abouti les travaux du colloque. L'autre point, qui mérite d'être soulevé, est la recommandation expresse d'associer tous les partenaires concernés par la gouvernance. Différentes communications dispensées par des professeurs, chercheurs et experts des différentes universités algériennes et étrangères ont meublé les travaux de ce colloque. Des notions de collaboration dans le domaine de la responsabilité sociale de l'entreprise et du développement économique ont été précisées à la lumière de la préservation de l'environnement immédiat de l'entité économique. Ce dernier participe de l'intérêt général ou particulier des employés et de leurs familles. Cet objectif vise à l'amélioration du cadre de vie de toutes les parties concernées, gestionnaires et actionnaires. Pour promouvoir la bonne gouvernance en Algérie, les économistes proposent aux gouverneurs d'instaurer le climat approprié tant sur le plan politique qu'économique. C'est ce que le président de l'Association nationale des économistes algériens (Anea), Mohamed Belkacem affirmait lors d'un récent séminaire à Alger sur la promotion de la bonne gouvernance. Il avait alors souligné que «le facteur humain est un élément incontournable dans le développement durable, le développement économique allant de pair avec le développement humain.» Ils devraient également encourager la recherche scientifique et le développement technologique, a-t-il estimé. Rappelons que les pays en développement n'accordent à ce volet que 0,8% de leur budget annuel, contre 3% dans les pays développés.