«Où sont mes amis, Malik, Omar, Dalila...et mon professeur?» s'interroge un étudiant blessé. 10h30. Service des urgences orthopédiques à l'hôpital de Ben Aknoun. Consternation totale. Ça saigne partout. Des gémissements et des cris. Des draps, des lits, des matelas...mais aussi des murs entachés de sang. Celui des victimes des deux bombes qui ont explosé, hier, à Hydra et Ben Aknoun. Tous les visages sont crispés. On craint le pire. Une liste est affichée. On ne veut plus se rapprocher de peur d'être doublement choqué. Les blessés sont de tout âge. Des personnes sont évanouies. Des rushs de familles sont arrivés. Des ambulances aussi. Le parc s'est avéré très exigu pour contenir ces «cortèges». Assise sur une chaise, la petite Amel, à son 13e printemps, est toujours sous le choc. Collégienne au CEM Chakib Arslan, cet angelot, accompagné de sa maman, pleure, sans cesse, en pensant à d'autres copains de classe. «C'est terrifiant. C'était comme un tremblement de terre», s'est contentée de dire Amel. Le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, s'est rendu, hier, aux hôpitaux de Beni Messous, Birtraria et Ben Aknoun, pour s'enquérir de l'état de santé des blessés du double attentat à l'explosif à Alger. M.Abdelaziz Belkhadem a indiqué, dans une déclaration à la presse, que les dépouilles des 17 victimes se trouvent actuellement au niveau des morgues des hôpitaux de Beni Messous et Mustapha-Pacha, ajoutant que certains blessés ont quitté les hôpitaux, alors que d'autres ont été placés sous contrôle médical au niveau des services de réanimation. Le chef du gouvernement a, également, souligné que le premier bilan parvenu officiellement aux autorités publiques, fait état de 35 blessés admis au niveau de l'hôpital de Mustapha-Pacha et 6 autres à Beni Messous.