30 millions d'hectares sont menacés de désertification en Algérie. 350 agents de la Sûreté nationale ont participé ce week-end à une opération de reboisement à la forêt de Baïnem (Alger) à l'occasion de la Journée de l'arbre. «La DGF a planté 120 millions d'arbres en 2007 sur 74.000 hectares. C'est ce qui permet à l'Algérie de figurer parmi les 5 premiers pays sur le plan mondial en matière de reboisement», a indiqué un responsable de la Sûreté nationale. Le même responsable a ajouté que cette superficie sera reboisée durant l'année en cours pour «atteindre les 100.000 hectares par an à l'horizon 2009-2010». Le plan de reboisement élaboré par le gouvernement a permis, par ailleurs, «de mettre en valeur 3.000.000 hectares et traiter 500.000 hectares», a-t-il encore renchéri. Une source proche du ministère de l'Agriculture et du Développement rural a indiqué que «l'Algérie a reboisé plus de 1.300.000 hectares depuis l'Indépendance à nos jours». En Algérie, 30 millions d'hectares sont menacés de désertification en Algérie, dont 5 millions d'hectares sont très sensibles, selon des études effectuées par les services du ministère de l'Agriculture. Cela étant, l'Algérie n'est pas à la traîne en matière de reboisement. L'Organisation des Nations unies (ONU) classe l'Algérie en deuxième position après la Chine en matière de reboisement, de préservation des forêts et de lutte contre la désertification, a indiqué le directeur de la lutte contre la désertification, de la mise en valeur des terres et du reboisement à la direction générale des forêts (DGF), M.Abdelkader Khelifa. De son côté, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a piloté jeudi dernier une opération de mise en terre de quelque 300 jeunes plants à Sidi Abed sur les hauteurs du mont Doui dans la commune de Aïn Defla en appelant, à cette occasion, les différents intervenants à «redoubler leurs efforts dans les opérations de reboisement des abords de l'autoroute Est- Ouest». Pour rappel, la lourde tâche de faire face au phénomène de la désertification et de l'érosion des sols, incombe en premier lieu à la direction générale des forêts (DGF). Créée en 1995, sous tutelle du ministère de l'Agriculture, la DGF s'appuie sur un organe national de coordination. Celui-la a été mis en place en 1998. Il est chargé de suivre l'ensemble des activités ayant trait à la lutte contre la désertification. La loi de finances complémentaire pour 2002 a institué un Fonds de lutte contre la désertification et pour le développement du pastoralisme et de la steppe.