Huit hommes, dont un Algérien et un Tunisien, interpellés. Le groupe était déjà fiché et placé sous haute surveillance par la DST. Soupçonnés d'être liés à la branche d'Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique (Baqmi ex-Gspc), un Algérien, un Tunisien et six Français ont été «placés en garde à vue» mardi matin dans les environs de Paris et Rouen, dans le nord-ouest de la France. Cette opération, rapportée jeudi par le quotidien français Le Figaro, a été menée par les services du contre-espionnage français (DST). Citant des sources proches de l'enquête, le quotidien indique que la Direction de la surveillance du territoire (DST) a démantelé ce réseau de «pas moins de huit hommes». Le groupe en question est soupçonné de fournir du matériel informatique et des moyens de télécommunications aux terroristes algériens du Baqmi, une émanation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc). Un lot de matériel, notamment des ordinateurs et des moyens de télécommunications, a été saisi au domicile des «suspects», ajoute le journal. Leur interpellation, précise Le Figaro, fait suite à une enquête de plusieurs mois de la DST, qui avait entraîné l'ouverture d'une information judiciaire. Ce coup de filet est qualifié comme l'un des plus importants de l'année 2007. Il intervient moins de quinze jours après une autre opération de la DST dans la région de Nice (Alpes maritimes, sud de la France). Ce dernier coup de filet concerne le dossier dit de «filières irakiennes». Les membres de ce groupe sont âgés entre 30 et 35 ans, précise encore Le Figaro qui indique qu'ils étaient «déjà fichés et placés sous haute surveillance par les hommes de la DST». Comme l'a révélé le quotidien français dans son édition de jeudi, ces suspects sont en garde à vue à la direction du renseignement intérieur à Levallois-Perret, près de Paris. La branche d'Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique avait revendiqué le double attentat suicide du 11 décembre à Alger contre le Conseil constitutionnel ainsi que les sièges à Hydra du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Ces attentats avaient fait 41 morts. Une source proche de l'enquête menée par la DST, citée par la presse, précise que les personnes interpellées n'ont aucun lien direct ou indirect avec ces attentats. Le Figaro, pour sa part, souligne qu'«au dernier stade de l'enquête, ce groupuscule ne projetait aucun attentat sur le sol français»