Le stock de blé aux USA atteindra son plus bas niveau, jamais atteint depuis 60 ans. Les prix des produits alimentaires en Algérie risquent de connaître des flambées considérables, en 2008. Et pour cause: les prix des produits alimentaires dans les marchés internationaux, continueront d'observer une augmentation exponentielle. Dans une déclaration à Reuters, l'expert économique américain, Bill Lab, a indiqué que cette situation est prévisible en raison de l'inflation que connaît le marché, notamment des céréales. Cela est dû, en premier lieu, à la demande croissante sur ces matières premières, des pays asiatiques, comme la Chine et l'Inde. En dépit d'une production céréalière, jugée importante, notamment aux Etats-Unis, les prix ont connu une augmentation de 90%, pour le blé, 80% pour le soja, et 20% pour le riz. Les experts se basent sur la situation de la production au pays de l'Oncle Sam, vu le rang qu'il occupe dans le monde. Ainsi, en 2008, le stock de blé dans ce pays atteindra son plus bas niveau, jamais atteint depuis 60 ans. Durant l'année 2007, les prix du blé sur les marchés mondiaux ont augmenté de 50%. Cette situation de crise vécue par l'ensemble de la planète n'a pas été, n'est pas, et ne sera certainement pas, sans avoir des retombées très lourdes sur l'Algérie. Les premiers résultats néfastes ne cessent d'ailleurs de se manifester jour après jour. Il ne se passe, en effet, pas une semaine sans que les prix des produits de première nécessité ne connaissent une augmentation, au grand dam des petites bourses qui peinent à joindre les deux bouts. Devant cet état de fait, le gouvernement n'a pas trouvé mieux que de procéder à la subvention des produits alimentaires de base, comme le lait, la semoule, le pain...Mais un procédé pareil ne s'inscrit pas dans la durée. D'autant que le budget accordé au secteur de l'agriculture, qui ne dépasse pas les 3% du budget national, est loin de servir de tremplin à une production nationale, dont le développement est susceptible de répondre aux demandes accrues du marché local. Par ailleurs, même si les experts économiques internationaux citent souvent la flambée des cours du pétrole comme étant l'une des causes principales de l'augmentation vertigineuse des produits alimentaire, il n'en demeure pas moins que l'Algérie n'utilise pas à bon escient ce «don providentiel» pour amortir son insuffisance alimentaire. La manne financière considérable engrangée des revenus pétroliers, sert à la réalisation des mégaprojets, plutôt qu'au développement de l'agriculture.