Une commission d'enquête a été dépêchée sur les lieux pour déterminer les causes exactes de l'incendie. Quelque 1200 travailleurs sur un effectif de 8000 du géant de l'acier Arcelor- Mittal d'El Hadjar seront en chômage technique pour, au moins, deux mois. C'est le constat établi par les consultants de Siemens, la société chargée de la réhabilitation des équipements endommagés. A l'origine de cette situation, l'incendie qui s'est déclaré dans le complexe, dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, suite à une explosion ayant occasionné la paralysie d'un des deux principaux poumons du complexe, en l'occurrence le convertisseur de l'aciérie à oxygène n°2. Cet incendie a, en outre, occasionné des dégâts à d'autres équipements, lesquels dégâts sont estimés à plusieurs milliers de dollars. Pour rappel, le rapport d'expertise confirme que l'incident technique est dû à une infiltration d'eau dans le convertisseur et les armoires des installations électriques. Une commission d'enquête dépêchée sur place devra en déterminer les raisons exactes. Les conséquences de ce drame ont eu pour effet l'arrêt total du laminoir fil rond. Après cet arrêt, sur presque 50% de l'activité du complexe, la hausse de la production préconisée à 1,3 tonne pourrait baisser d'au moins 30%, selon certaines informations. Quant à la situation inquiétante des travailleurs, la réhabilitation du matériel endommagé s'effectuera dans les meilleurs délais afin que le complexe retrouve son activité normale, affirme Smaïl Kouadria, patron du syndicat d'Arcelor-Mittal. Par ailleurs, il convient de signaler que cet incident intervient au moment où plusieurs centaines de jeunes chômeurs de la commune de Sidi Amar revendiquaient le droit au recrutement. Ce mouvement semble manipulé par certains dans le but de nuire à des élus qui auraient promis à ces jeunes un recrutement au sein d'Arcelor-Mittal. A ce sujet, des jeunes ont affirmé qu'une «promesse de recrutement dans le complexe nous a été faite par des responsables de l'usine». En vain. Sur ce point, Smaïl Kouadria a été catégorique: «Aucune promesse n'a été faite, nous avons un circuit à respecter et nous ne faisons que respecter la circulaire du Premier ministre qui stipule qu'aucun recrutement ne doit se faire hors du cadre des agences d'emploi, à qui nous formulons nos demandes d'embauche et qui s'en chargent». Aussi, c'est à se demander à qui profite cette situation de déstabilisation. Quel est l'objectif recherché? Le départ d'Arcelor-Mittal qui détient 70% du capital social de l'aciérie? Tant de questions qui restent en suspens.