Le Code de la route de 2005, lui non plus, n'a pas donné les résultats attendus. Encore une autre tentative, une solution pour juguler le phénomène des accidents de la route. Le nombre de radars de contrôle de vitesse au niveau de la capitale sera augmenté et leur qualité améliorée, a indiqué vendredi, le chef de la sécurité routière du groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale. «Le nombre des radars fonctionnant 24h/24 n'est pas suffisant, compte tenu de la densité du parc automobile de la wilaya d'Alger», a affirmé le même responsable ajoutant que de nouveaux radars en cours d'expérimentation seront utilisés bientôt. Aussi, l'officier expliquera que ces appareils «contrôlent la vitesse, fixée à 80km/h et aident à identifier les véhicules faisant l'objet de recherches». L'identification, selon le même responsable, s'effectue sur la base de «données relatives au véhicule, enregistrées par le radar qui le détecte dès qu'il entre dans son champ d'intervention». L'officier fera savoir également, que les services de la Gendarmerie nationale utilisent plusieurs modèles de radars. Certains sont portés par le gendarme alors que d'autres sont installés sur les véhicules. Leur champ d'action s'étend sur une distance ne dépassant pas les 60 mètres, explique-t-il. Par ailleurs, le capitaine Mouaizia soutiendra que l'utilisation des radars a contribué au recul du nombre d'accidents dus à l'excès de vitesse qui a causé 363 accidents durant l'année 2007, contre 372 en 2006 et 373 en 2005. Parlant toujours de l'excès de vitesse, il avancera que les radars ont enregistré 4 820 cas d'infraction ayant entraîné le retrait du permis de conduire. Rappelant à ce sujet que la mesure de retrait de permis a été appliquée à grande échelle, depuis le durcissement du Code de la route, en vigueur depuis mars 2005. Un durcissement prôné dans le but de diminuer le nombre d'accidents de la route. En vain, les bilans macabres du «terrorisme routier» ne cessent de défrayer la chronique et l'Algérie garde son 4e rang mondial en la matière. Dernier bilan en date, 51 morts et 609 blessés ont été enregistrés dans 362 accidents de la circulation recensés à travers le pays, durant la période allant du 2 au 8 janvier courant. Rappelons que l'échec du Code précité a incité le corps de la Gendarmerie nationale à formuler en 2006, son souhait de l'amender, une fois de plus et ce, pour le rendre plus rigoureux encore. Il faut noter qu'à ce jour, l'Algérie n'a pas un Code de la route digne de ce nom. Un situation pour le moins paradoxale à voir le nombre de morts chaque jour sur nos routes. Cela étant, le Code de la route de 2005 n'est pas le seul à avoir raté ses objectifs. Le plan de circulation d'Alger a montré ses limites, a reconnu récemment le ministre des Transports qui a estimé, en outre que la ligne bleue, appliquée par la wilaya d'Alger dans ses autoroutes «n'a pas donné de résultats». Face à la persistance du problème de l'encombrement automobile dans la capitale, le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, est allé jusqu'à parler d'imposer des taxes aux automobilistes désireux d'accéder au centre de la ville. «Si les grands chantiers d'élargissement des routes ne donnent pas les résultats escomptés, l'accès à l'intérieur de la ville d'Alger sera payant», a-t-il déclaré il y a quelques jours lors d'une rencontre avec les maires. Il faut dire qu'en termes de propositions, les responsables de ce secteur se sont montrés des plus créatifs, mais les choses prennent une autre tournure quand il s'agit de les concrétiser. L'histoire du gigantesque viaduc devant contourner la capitale est là pour nous rappeler cette vérité.