Cette démarche vient concrétiser les résultats du sommet d'Alghero (Sardaigne). Un nouveau souffle à la coopération inter-entreprises algériennes et italiennes va être donné par la venue, les 28 et 29 janvier à Alger, de quelque 35 chefs d'entreprises italiennes. Cette visite dans la capitale sera suivie mercredi 30 janvier par une rencontre à Blida avec leurs homologues de la Mitidja regroupés au sein du puissant Club des entreprises et industriels de la Mitidja (Ceimi). Ce voyage illustre la volonté des entreprises italiennes de prospecter de nouvelles opportunités d'affaires avec les opérateurs économiques algériens. Cette démarche, initiée par l'ambassade d'Italie à Alger, vient, concrétiser les résultats du sommet d'Alghero (Sardaigne) tenu en novembre 2007 entre le président Abdelaziz Bouteflika et le président du Conseil italien, Romano Prodi. Elle permettra de «passer à une vitesse supérieure dans les relations avec l'Algérie» comme soutenu par un haut responsable italien. Ce dernier avait souligné que son pays «est prêt à travailler dans ce sens» et avoir «des rapports très réalistes avec l'Algérie». Pour conforter cet optimisme, une pléiade d'accords ont déjà été signés dont notamment la signature de l'accord de réalisation du deuxième gazoduc Galsi, qui devra relier l'Algérie à la Sardaigne. Signalons que l'Algérie est devenue, en 2008, le 2e fournisseur de l'Italie en gaz, cette énergie «propre» si chère à l'Europe verte. L'objectif principal de ces relations avec les entreprises italiennes, regroupées pour la plupart au sein de la Confédération des entreprises italiennes (Confindustria), réside dans la coopération institutionnelle, dans la formation, la mise en relation d'affaires, l'échange d'expériences entre les entreprises algériennes et italiennes. Pour rappel, ce pays dispose du plus dense tissu de PME d'Europe, lesquelles constituent l'ossature de l'économie italienne depuis la Seconde Guerre mondiale. Les domaines de coopération visés, de par la composition de la délégation italienne, sont aussi variés que l'industrie plastique, mécanique, pharmaceutique, le packaging (emballage), les sous-traitants pétroliers et gaziers, l'industrie automatique ou les services informatiques. Le secteur de la pêche n'est pas en reste. Un expert italien de la petite pêche artisanale a encadré, en novembre dernier, la formation de 30 opérateurs et six formateurs en institut et écoles de pêche du pays.