Le diplomate italien a rencontré durant son séjour, dernièrement à Alger, les différents intervenants dans le monde économique. Les investisseurs italiens souffrent d'un manque flagrant d'informations sur les opportunités d'affaires offertes par l'Algérie. Ce constat a été déploré par l'ancien ambassadeur en Algérie, Antonio Badini, actuel conseiller de la Chambre de commerce de Milan, qui vient de séjourner à Alger pendant trois jours. Le diplomate italien, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse dispensée mardi au siège de l'ambassade, a rencontré, durant son séjour à Alger, les différents intervenants dans le monde économique. Evoquant les perspectives que l'Italie veut partager avec l'Algérie, Badini rappellera «la solidarité apportée par son pays à l'Algérie» et annoncera la mission d'une délégation économique de la Chambre de commerce de Milan, fin Janvier 2008 en Algérie. Cette mission vise à examiner les possibilités d'investissements dans les entreprises algériennes par le biais de prises de participation ou de rachats d'entreprises à privatiser. Sera également étudié à cette occasion, un accord entre la Caci et la Chambre de commerce arbitrale (Cca) de Milan, qui sera habilitée à «trancher de manière équitable tout différend qui pourrait survenir entre les deux parties.». Des représentants de plusieurs entreprises et conduits par Promos, l'organe en charge de la privatisation en Italie, accompagneront la Cca de Milan dans sa visite. Etablissant un parallèle entre son pays et l'Algérie, il a qualifié d'importante l'option de l'Algérie, à s'orienter vers la création d'un tissu de PME performantes, en tant qu'«instrument du changement et de richesse qui va développer l'économie». Badini regrettera, par ailleurs, le «manque flagrant de communication» et en particulier la position de l'Italie officielle en ce qui concerne l'Algérie sur les secteurs à développer et dans lesquels l'expérience italienne serait d'un apport certain. Toujours dans ce contexte de coopération, il a déploré que les acteurs économiques des deux pays ne répondent pas aux incitations insistantes formulées par les deux gouvernements qui entretiennent, au demeurant, des relations politiques plus que satisfaisantes. Le récent Sommet de Sardaigne est encore vivace pour le prouver, si besoin est. Faut-il également rappeler l'accord signé à cette occasion sur le Galsi (Gazoduc algéro-sardo-italien). Les entreprises italiennes, quant à elles ont une perception différente de leur gouvernement mais souffrent d'un manque d'informations correctes sur l'Algérie surtout lorsqu'il s'agit de se renseigner directement.