La Hsbc-Algérie pourrait être dirigée par l'ancien directeur de la dette extérieure à la Banque d'Algérie, Rachid Sekkak. La banque d'affaires britannique Hsbc (Hong Kong and Shangaï banking corporation) sera opérationnelle en Algérie à compter du mois de mai. C'est ce qu'a indiqué le Financial Times dans son numéro de vendredi. Le premier responsable de Hsbc-Maghreb avait précisé, en marge d'une rencontre internationale sur le partenariat public-privé dans le financement des projets, organisée au mois de décembre 2007, que ce ne sera pas une banque «offshore». Elle sera plutôt une «banque algérienne qui ambitionne d'être constamment à l'écoute des préoccupations des opérateurs locaux». C'est la 13e banque étrangère à être autorisée à s'installer en Algérie. La Hsbc-Algérie pourrait être dirigée par l'ancien directeur de la dette extérieure à la Banque d'Algérie, Rachid Sekkak, actuellement responsable à Hsbc-Paris. Ce dernier, rappelle-t-on, fut l'un des principaux négociateurs pour le rééchelonnement de la dette algérienne auprès du Club de Paris et du Club de Londres dans les années 1990. L'antenne algérienne de Hsbc élira domicile à l'Algerian Business Center, aux Pins Maritimes d'Alger. Le Financial Times a évoqué, en outre, la réforme financière en Algérie. Le gouvernement algérien a opéré des changements progressifs dans le secteur bancaire en s'ouvrant sur des groupes bancaires étrangers qui représentent à présent 17%, a rapporté le journal. Sur le report de l'ouverture du capital du Crédit populaire algérien (CPA), le journal rapporte les arguments de la ministre déléguée chargée de la Réforme financière, Mme Fatiha Mentouri. Le retrait anticipé de Banco Santander (Espagne) et de Citibank et la demande de la banque française Crédit agricole de reporter les remises d'offre relatives à l'ouverture du capital de CPA en raison de la crise des subprimes ont réduit la concurrence à trois banques françaises. Ce qui justifie la décision des autorités de reporter cette opération, selon Mme Mentouri. Face à la crise de la Société Générale, la ministre déléguée a réaffirmé la justesse de la décision prise, affirmant que ceux qui nous reprochaient cette position, peuvent aujourd'hui constater que nous avions raison. Concernant la Banque de développement local (BDL), la question diffère. Le gouvernement s'apprête à lancer l'opération de vente d'une partie du capital de cette banque spécialisée dans le financement des microentreprises, a indiqué, par ailleurs, le journal. Il précisera que les groupes bancaires internationaux «semblent intéressés» par l'accès au marché algérien. Une réaction qui fait suite aux dernières déclarations du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem dans ce sens. Il avait annoncé, à la clôture du 3e forum économique d'Alger, que le gouvernement s'apprête à ouvrir le capital d'autres banques publiques. Par ailleurs, le quotidien, citant des banquiers, fait remarquer que tout pays pétrolier jouit de grandes potentialités favorisant la hausse des réserves en devises à hauteur de 110 milliards de dollars. Les réserves en devises devront atteindre 150 milliards de dollars à l'horizon 2010, indiquent des spécialistes cités par le Financial Times.