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Alger entre bombes et désarroi
Publié dans L'Expression le 14 - 04 - 2002

Mal remise des séries d'attentats, la capitale renoue avec les poseurs des bombes.
Depuis le début de l'année, plus de 260 citoyens ont été assassinés par les groupes armés, plus de 600 terroristes ont été mis hors d'état de nuire. Plus de 8 attentats à la bombe dans la capitale et les wilayas limitrophes, causant au moins 10 morts et plusieurs dizaines de blessés. Autant de bombes désamorcées, sans compter le climat de panique nourri par les fausses alertes et la rumeur.
A l'approche des élections législatives, les groupes armés semblent être résolus à pousser la situation au seuil critique, mettant fin à une accalmie qui aura duré deux ans.
A quelques semaines d'une importante échéance électorale, les citoyens se retrouvent, pour la énième fois, confrontés au terrorisme, aux conflits sociaux fabriqués et préfabriqués partout dans le pays. L'on ose presque dire que les citoyens en ont tellement vu, qu'ils sont en mesure de prévoir les épisodes précédant ou suivant chaque événement politique majeur.
Cependant, pour cette année, tout indique que la stratégie n'est pas la même. Les groupes armés semblent s'être adaptés à la nouvelle donne politico-sécuritaire. Désormais, la capitale est devenue la citadelle à conquérir, autant pour les groupes terroristes en perdition, que pour la manipulation des conflits sociaux même s'ils sont légitimes. Tout d'abord, le cas des réseaux chassés d'Alger ou quasiment détruits. Ils ont tout de même réussi à franchir le mur sécuritaire pour perpétrer des attentats au coeur d'Alger. Pas plus tard qu'hier une bombe a explosé en plein centre de Birkhadem. C'est le quatrième attentat depuis la mort du chef du GIA Antar Zouabri, le deuxième, depuis que Abou Tourab est à la tête de cette organisation.
Selon des spécialistes, poser une bombe nécessite toute une logistique. Outre des poseurs, il faudrait des artificiers, des finances et du soutien. Les mêmes spécialistes estiment que le changement réside dans le mode opératoire des terroristes. Il s'agit de pénétrer la capitale de manière qualitative, en s'appuyant sur des cellules réduites, plutôt que d'y concentrer des groupes armés. Seul le poseur de bombe doit circuler à Alger. Selon le général-major chef de la 1re Région militaire M.Fodhil Chrif Brahim, ils ne sont que trois poseurs. Peu avant la mort de Zouabri la capitale a connu plusieurs attentats. Il y a eu la bombe de Tafourah, celle du train de la banlieue d'Alger, celle d'El-Harrach, celle de Bir Mourad Raïs, Rouiba, puis la bombe de la Grande-Poste qui a eu un important impact médiatique. Ces attentats ont eu lieu, alors que certains commençaient à se demander si cela provenait uniquement de la force de frappe du GIA. Le climat politique et social a vraisemblablement nourri ces doutes. Alger est graduellement entraînée dans un climat de terreur au moment même où plusieurs tentatives de nourrir des ambitions politiques en instrumentalisant les conflits sociaux sont initiées.
L'enchaînement des événements a poussé les observateurs à faire un constat comparatif par rapport à la stratégie des groupes armés et la manipulation politique et sociale. Faute d'argument politique l'on invoque celui syndical.
Aussi, embraser Alger pour n'importe quel motif, revient à provoquer l'instabilité du pays. Un 5 octobre-bis. Un pas de trop vers le chaos.
En 2001, les conférences et autres communiqués de presse, ainsi que les fameux épisodes intrigants des étés, très prisés par le personnel politique durant la décennie 90, ont laissé la place au mouvement de rue. Les intrigues des dossiers brûlants des salons se désistent curieusement au profit des intrigues des quartiers algérois pourtant longtemps marginalisés.
Faute de pouvoir faire d'Alger le point de départ de «la violence citoyenne» et du terrorisme, elle en est devenue le but en soi. Même le pouvoir central et les partis politiques ont été «entraînés» dans cette logique, en faisant d'Alger l'unique centre d'intérêt. Tout se règle à Alger et tout s'y obtient.


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