Le groupe a été mené par l'émir Abd El Hamid Abou Zeïd, alias Abd El Hamid Essoufi. L'attentat terroriste perpétré jeudi dernier soir contre une patrouille de la Gendarmerie nationale à El Oued serait l'oeuvre de katiba Tarek Ibn Ziad, selon les aveux d'un repenti, dont les propos ont été rapportés hier par un quotidien arabophone local. La katiba Tarek Ibn Ziad est dirigée par un certain Abd El Hak Lagmari, de son vrai nom Mohamed Nakaba, originaire de Guemmar. La même source a rapporté que l'attentat a été mené par l'émir Abd El Hamid Abou Zeïd alias Abd El Hamid Essoufi. Selon des sources sécuritaires, ce dernier se trouve à la tête d'un groupe de 40 terroristes, dont la plupart ont pris le chemin des maquis entre 1995 et 1999. Cette katiba cherche à récupérer le contrôle de la zone 5 englobant Batna, Biskra, Oum El Bouaghi, Khenchela et une partie de Constantine et El Oued, précisent les mêmes sources. Si l'on prend en considération les aveux du repenti, cette katiba est chargée de l'acheminement des armes depuis le Mali et le Niger via Rhourd Nouss, Hassi Messaoud en passant par El Oued, à bord de véhicules tout terrain. Les éléments qui forment ce groupe agissaient, par le passé, au sein de katiba el moulathamoun de Mokhtar Benmokhtar, avant que ce dernier ne se retire au Mali, suite à un différend l'ayant opposé à Droukdel Abd El Malek, numéro un du Gspc, branche d'Al Qaîda au Maghreb. On croit savoir également que katiba Tarek Ibn Ziad regroupe des éléments ayant une parfaite connaissance du Grand-Sud et jouissant d'une grande complicité avec les contrebandiers spécialisés dans le trafic d'armes. Comme elle agit de concert avec katiba aoum el kamakim, implantée à Tébessa-Khenchela. D'ailleurs, dans ce contexte, des sources sécuritaires ont indiqué qu'un important lot d'armes a été mis à la disposition de katiba aoum el kamakim, dirigée par un certain Abdelmalek Gharbi, activement recherché par les services de la lutte antiterroriste. En tout état de cause, les services de sécurité mènent, depuis le lâche attentat, une vaste opération de ratissage sur la trace des auteurs ayant ôté la vie à huit gendarmes originaires de Constantine, Sétif, Batna, Souk Ahras, Mila et Relizane. La branche d'Al Qaîda au Maghreb a revendiqué cet attentat dans un communiqué mis en ligne dans la nuit d'avant-hier, dont l'authenticité n'a pu peut- être établie.