Les organisateurs de la 5e édition de la Semaine anticoloniale, prévue à Paris du 10 au 23 février, ont estimé que “la reconnaissance des crimes du colonialisme français et de la complicité de l'Etat (français) dans de nombreuses affaires depuis 1962 doit être une exigence non seulement des élus algériens mais aussi des députés et des sénateurs français”. Réagissant à la proposition d'un projet de loi criminalisant le colonialisme, présenté par des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), les organisateurs de cette semaine de mobilisation et de dénonciation du colonialisme ont souligné, hier dans un communiqué, que “le débat ne doit pas choquer” et que “la reconnaissance des crimes du colonialisme français et de la complicité de l'Etat dans de nombreuses affaires depuis 1962 doit être une exigence non seulement des élus algériens mais aussi des députés et des sénateurs français”. “Près de 50 ans après la fin de la guerre d'Algérie, le trou de mémoire colo-niale et le déni de réalité sont encore là. Depuis le début du XIXe siècle, le mythe de la colonisation positive a permis à des générations de politiciens, se disant par ailleurs défenseurs des droits de l'Homme, de justifier au nom de la grandeur de la France la colonisation, le pillage et l'exploitation d'autres peuples”, estime-t-on dans ce communiqué. “Aujourd'hui encore, la majeure partie de la droite française se reconnaît encore dans ce mythe de la colonisation positive comme le montre le déni de mémoire et le vote le 23 février de la loi sur l'apport positif de la colonisation”, soulignent encore les organisateurs de cette semaine qui rappellent que parmi les moments forts de cette manifestation figure une rencontre-débat sur le thème “Identité nationale, identité coloniale ?” animée notamment par l'ex-juge et députée européenne Joly et les historiens Gilles Manceron et Oliver Le Cour Grandmaison.