Le nouveau président ne l'est qu'à titre intérimaire jusqu'à la fin de la saison. La section football du Mouloudia d'Alger a un nouveau président en la personne de Hamid Zedek. Celui-ci prend la relève de Sid-Ahmed Karcouche qui a démissionné vendredi soir lors de la réunion du comité directeur de la section. Il en a été de même pour tous les membres de la section. Hamid Zedek a été désigné par le comité des sages à titre intérimaire pour gérer la fin de saison avec pour grand challenge, celui de sauver l'équipe de la relégation. L'élimination du Mouloudia d'Alger de la Coupe d'Algérie, par l'OS Ouenza, aura, donc, été la goutte qui a fait déborder le vase et qui place l'équipe dans une situation encore plus singulière, à 48 heures du derby contre l'USM Alger puisqu'elle se retrouve sans entraîneur avec le départ de Enrico Fabbro. Ces bouleversements ont amené certains membres de la section football démissionnaire à venir dire «leurs» vérités lors d'une conférence de presse qu'ils ont animée hier matin à la Maison de la presse Tahar-Djaout. C'est l'ex-porte-parole de la section, Djamel Rachedi, qui s'est exprimé pour dire que «si le maintien du Mouloudia doit passer par notre départ, on préfère quitter la scène. Il vaut mieux que la section tombe mais pas l'équipe». Selon lui, le Mouloudia a touché le fond avec cette élimination. C'est l'épisode le plus humiliant de son histoire, même s'il lui est déjà arrivé de se faire éliminer par des petites équipes. Autant face à l'AS Khroub, il y avait du répondant malgré la défaite, autant face à Ouenza c'est une équipe sans âme qui a joué. Le club vit aujourd'hui une situation dramatique et la responsabilité est partagée pour tout ce qu'il endure. Cependant, de mon propre avis les joueurs, du moins une partie d'entre eux, ont une grande part dans ce qui arrive au Mouloudia. Je peux vous dire en tant que membre de la section football qu'ils étaient privilégiés par rapport à beaucoup de leurs collègues des autres clubs. Ils étaient à jour dans leur paiement, sauf Bouguèche qui devait l'être cette semaine. Ils bénéficiaient du soutien de leurs dirigeants. Tout ce qui leur était demandé c'était de faire honneur à leur statut de professionnels et de justifier ce pourquoi ils étaient payés. Mais des gens de l'intérieur du club n'ont fait que semer la zizanie pour miner l'équipe. Selon Djamel Rachedi, ces gens-là sont connus. «Ce sont ceux qui étaient avec le Dr Messaoudi et même cosignataires avec lui. Aujourd'hui, ils veulent diriger le club et en faire leur propriété. Mon voeu le plus cher serait que les pouvoirs publics rouvrent le dossier de la gestion du Dr Messaoudi et cherchent à savoir où est parti l'argent des mécènes. En tout cas, ceux qui prendront la relève trouveront un club sans dette, contrairement à la situation qui prévalait au moment du départ du Dr Messaoudi.» Pour revenir aux joueurs, il a révélé que «le dernier d'entre eux touche entre 550 et 600 millions de centimes. Ils n'ont jamais bénéficié de meilleures conditions de travail que celles qu'ils viennent de connaître». Et il confirme que tout le mal venait de certains joueurs en prenant à témoin le capitaine d'équipe Fayçal Badji. «Nous avons réuni les joueurs pour une cérémonie mardi dernier, au cours de laquelle on devait lancer un appel à la solidarité. Badji a pris la parole pour demander à ses camarades de laisser leurs divergences de côté. Qui mieux que lui connaît les joueurs du Mouloudia? Il savait, donc, que le mal était au sein de joueurs.»