Le problème d'approvisionnement devient une obsession pour les pays développés. Les chercheurs du laboratoire de valorisation des énergies fossiles ont débattu, hier, à l'Ecole nationale polytechnique, la problématique du monde de l'énergie après le 11 septembre 2001 et ses perspectives à l'horizon 2020. Les études révèlent, cependant, que «l'aspect politique du nouveau contexte n'influe nullement sur les réserves énergétiques». Cependant, le problème d'approvisionnement devient une obsession pour les pays développés. Ces derniers comptent, coûte que coûte, se ravitailler, mais à moindre coût. Le professeur Chitour, directeur dudit laboratoire, ne manquera pas de dire que «la première puissance du monde pense régler ses problèmes d'approvisionnement en adoptant la stratégie de ‘‘l'installation à demeure''», ce qui explique, ajoute-il, «la présence américaine au Moyen-Orient et plus récemment au Caucase». Les énergies fossiles qui englobent char , az, pétrole ou encore énergie nucléaire demeurent des réserves limitées et épuisables. Pour s'en approvisionner, les pays industrialisés utiliseront, désormais, toutes les voies et tous les moyens y compris la force, explique le chercheur. C'est le cas, d'ailleurs, de la politique actuelle des Etats-Unis. Les énergies renouvelables (solaire, géothermique, hydroélectrique...) occuperont, à cet effet, une place avantageuse chez les «fondamentaux» vu que les énergies non renouvelables sont au stade de l'épuisement alors que la demande environnementale s'accroît et devient de plus en plus exigeante. D'ailleurs, les pays industrialisés ont mis en place des plans de développement de ces ressources. Selon les prévisions des chercheurs à l'horizon 2020, leur production augmente à un taux de 15%. Reste que le prix bas du pétrole empêchera leurs compétitivités. Pour ce qui est de la première organisation du tiers-monde, l'Opep, les séminaristes pensent qu'elle n'a pas su «négocier» les grandes mutations. Elle manque, donc, de stratégie fiable avec laquelle elle pourra s'imposer. «L'Opep, le club de pays en développement, est plus désemparée que jamais, au moment où l'Organisation de coopération et de développement économique est en plein essor», s'accordent à dire les participants. Pour conclure, les séminaristes expliquent que le 11 septembre, bien qu'il soit celui de tous les dangers, a le mérite de clarifier les enjeux de l'heure.