Il vise à revenir à l'ancien système des sociétés nationales, en vigueur dans les années 70. Le gouvernement veut la restructuration du secteur industriel à travers la fusion des entreprises publiques d'un même secteur. Selon des sources, le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements de Hamid Temmar recrutera, à cet effet, des cabinets conseils spécialisés. Ces cabinets auront pour mission la réalisation d'études de maturation permettant de regrouper au sein de mêmes structures capitalistiques d'entreprises publiques présentant une synergie entre elles. L'appel est destiné aux cabinets conseils expérimentés dans les restructurations, les fusions et acquisitions. Le projet de Hamid Temmar vise à revenir à l'ancien système des sociétés nationales, en vigueur dans les années 70. Les restructurations massives du secteur public économique réalisées au début des années 80 avaient conduit à l'atomisation en filiales des grandes sociétés nationales. La déstructuration de certaines sociétés a donné naissance à des dizaines d'entreprises. Cette politique, poursuit la même source, s'est poursuivie durant les années 90 avec la réduction de la taille des entreprises publiques et la création de nouvelles filiales, sans grands moyens financiers. Une stratégie qui a eu pour résultat de fragiliser de nombreuses entreprises, devenues peu concurrentielles, note la même source. La proposition de Temmar vient en droite ligne de celle émise, en octobre 2007. Le ministre avait, en effet, suggéré d'aller vers la fusion entre les entreprises nationales spécialisées dans la production pharmaceutique pour mieux développer la filière. «L'objectif est d'aller vers l'émergence d'un géant pharmaceutique», avait indiqué le ministre M.Temmar avait incité les industriels nationaux à créer des entreprises plus grandes pour aller vers un certain nombre d'activités de recherche et de développement. Le mieux, pour lui, était de fusionner avec le groupe pharmaceutique Saidal. «Dans tout cela, Saidal reste le centre de l'affaire», avait soutenu le représentant du gouvernement. Et d'insister: «Nous voulons aller vers la création d'un géant de la pharmacie qui permettra à notre industrie d'être plus compétitive pour s'imposer devant les entreprises étrangères». Plus explicite, le ministre estimait qu'une spécialisation de la production s'impose aujourd'hui, «car nous avons un marché national émietté». Le ministère de l'Industrie, avait dit le ministre, mettra à la disposition des opérateurs un conseil juridique pour les aider à aller vers cette conception de la fusion.