Ce n'est pas le première fois qu'un dirigeant est entendu pour une telle affaire. Le président de l'OM Ruisseau, Malek Attia, sera entendu aujourd'hui par la commission de l'éthique de la fédération algérienne de football. Il s'agira pour lui de s'expliquer sur les accusations qu'il a portées sur les dirigeants du MC Oran, accusations selon lesquelles ces dirigeants auraient été coupables de tentative de corruption envers certains joueurs du club anasri la veille du match qui a opposé récemment ces deux formations. Rappelons que ce match, qui se jouait à Alger, s'était terminé par la victoire du club oranais. Ce n'est pas la première fois qu'un responsable d'un club de football est convié à donner des explications sur une tentative de corruption. Pas plus tard que la semaine dernière, la même commission de l'éthique avait entendu des responsables du CS Constantine et ceux du MO Constantine ainsi que le joueur Harnane du CSC à propos d'accusations de gens du Chabab sur leurs collègues du Mouloudia dont ils disent qu'ils ont voulu «acheter» quelques uns de leurs joueurs. Au jour d'aujourd'hui, on ne sait rien des suites que ladite commission a données à cette affaire mais on prend la pari qu'elles n'iront pas plus loin que le siège de la FAF. C'est le même pari que l'on fera de l'audition du président de l'OMR. Dans une déclaration faite à un de nos confrère, le président de la Ligue nationale, Ali Malek, a affirmé que «la justice sera saisie car il n'y a qu'elle qui pourra faire la lumière dans cette affaire». Il n'est ni le premier (et il ne sera, certainement, pas de le dernier) à faire une telle déclaration. Cela fait un paquet d'années que l'on entend les responsables du football algérien dire qu'ils vont recourir aux tribunaux dans des histoires de corruption. Jamais, au grand jamais, on n'a eu à entendre parler d'un quelconque tribunal ayant eu à traiter de tels dossiers. Cela prouve qu'entre ce qui se dit et ce qui se fait, il existe une énorme marge que les responsables du football algérien ne veulent pas franchir. Cette manière de faire laisse supposer qu'ils craignent de voir le football algérien éclaboussé par un énorme scandale car si la justice s'occupe d'une affaire il y a gros à parier qu'elle empiète sur d'autres domaines flous d'un milieu footballistique où l'argent au noir coule à flots au niveau des clubs. Pourtant, il faudra bien qu'un jour l'abcès soit crevé. On ne peut vivre indéfiniment avec ces histoires qui obscurcissent l'horizon d'un sport déjà mis à mal par ses piètres performances sur le terrain. Il faut que le linge sale soit lavé et à tous les niveaux, clubs, arbitrage, ligues, etc. Ce qui manque, dans ce genre de circonstance, c'est la volonté d'aller jusqu'au bout quelles que soient les conséquences et les dégâts que cela pourrait causer. De toutes les manières si des clubs doivent être sanctionnés ce ne seront que des clubs de bas niveau appartenant à un des championnats les plus médiocres de la planète. On ne pourra pas aller plus bas mais le football, lui, pourra se dire qu'il a commencé à se débarrasser de ses détritus qui lui causent un énorme préjudice.