La réunion programmée par la mouhafadha de Béjaia, samedi dernier, a réveillé les vieux démons de la division au sein de la formation de Belkhadem à Béjaïa. A entendre les deux parties, on comprend vite que le conflit qui date de l'année 2005 est toujours de mise. Ce sont, en effet, les mêmes personnes qui descendent de nouveau dans l'arène, étalant leur linge sale en public sur fond des mêmes motivations. Des membres de la mouhafadha ont décidé de boycotter l'assemblée générale. Les cinq superviseurs dépêchés par la direction du parti, à leur tête le sénateur et membre du comité central du parti, M.Abdallah Boussenan, n'ont pas pu convaincre les contestataires de l'actuelle mouhafadh, Mme Fourar. L'actuel responsable de la structure locale du parti est de nouveau contesté après un long moment de répit qui a fait croire que la crise interne relève du passé. «Nous avons toujours refusé de travailler avec elle», ont indiqué hier, les contestataires qui exigent de la direction du parti son ´´remplacement par une autre personne´´». Cette réunion organique a été initiée à l'effet d'élaborer un programme de restructuration rendu nécessaire au lendemain de la tenue du congrès. Cette restructuration de kasmas aboutira à une assemblée générale élective à même de dégager la nouvelle équipe qui prendra les destinées du parti jusqu'au prochain congrès. C'est justement à ce niveau que réside le problème. D'un côté, les contestataires s'y opposent. «Nous sommes contre la restructuration des kasmas», ont-ils indiqué à l'unisson, faisant ressortir les velléités de l'actuelle responsable, la coordinatrice, Mme Fourar, quant à «une restructuration sur mesure». Mme Fourar, reconnaissait hier toute la liberté des contestataires de prendre part ou non à la réunion, estimant au passage que «c'est logique qu'après chaque congrès, le parti peut procèder à la restructuration des kasmas», mettant en exergue les statuts du parti. Présentement, le torchon brûle entre les deux parties. Entre les exigences des uns et des autres, l'avenir du FLN peut être compromis, même si la crise qui couve depuis 2005 n'a pas fortement influé sur les résultats électoraux de cette formation politique. Une formation qui reprend le terrain perdu au lendemain de l'ouverture démocratique en 1988.