La capitale de la Soummam vivra aujourd'hui au rythme de deux événements, qui le moins qu'on puisse dire, sont importants, car intervenant dans une conjoncture marquée essentiellement par l'observation d'une grève de la faim par les détenus du mouvement citoyen. Cet ultime recours entrepris à l'unanimité par l'ensemble des détenus se taillera, sans doute, la part du lion lors des débats du conclave ordinaire de la coordination intercommunale dont les travaux s'ouvriront aujourd'hui dans la localité de Ighrem dans la vallée de la Soummam. Au-delà des actions et autres mesures imposées par la situation et que les délégués communaux auront à retenir pour maintenir la mobilisation et faire face aux préoccupations de l'heure, il y a lieu de signaler que d'ores et déjà l'idée allant dans le sens d'amener les grévistes à cesser leur mouvement a fait son bonhomme de chemin. Les conclavistes auront également à installer la commission de réflexion conformément aux orientations de l'interwilayas. Ce nouvel instrument aura pour tâche de faire l'analyse de la situation politique actuelle, de dégager un bilan du mouvement et d'envisager des perspectives d'avenir pour faire aboutir la plate-forme d'El-Kseur. Un ordre du jour en somme assez chargé, mais «nécessaire pour un saut qualitatif», nous a confié hier un participant. De son côté, le Comité populaire de la wilaya de Béjaïa (CPWB) tiendra une conférence-débat à 14h au TRB à l'occasion du premier anniversaire de l'appel signé par la communauté universitaire appelant à la structuration du mouvement de protestation. Cette même structure récidivera demain par une réunion d'évaluation au même endroit. Parallèlement, la rue sera livrée aux mères et femmes qui initieront une action de solidarité et de protestation en faveur des détenus du printemps noir. Une marche est prévue à partir de 11h du rond-point Aâmriw en direction du siège de la wilaya où en principe il y aura une prise de parole. On s'attend, par ailleurs, à une forte participation féminine, eu égard à l'élan de solidarité suscité par l'entame d'une grève de la faim par les détenus. Notons enfin qu'à l'heure actuelle, il n'y a aucune nouvelle sur la santé des grévistes. La première visite du collectif d'avocats de la défense n'interviendra qu'aujourd'hui.