Les coordinations communales tenteront, après une démobilisation criante, de se reconstituer. Le coup d'envoi de la campagne de mobilisation, en faveur de la libération des détenus et la satisfaction des revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur, a été donné, jeudi, à Amizour, par les délégués des communes affiliées à la Cic de Béjaïa qui s'étaient donné rendez-vous dans cette ville pour un meeting populaire marquant le premier anniversaire de la naissance de cette structure représentant la wilaya de Béjaïa. Au-delà de la célébration de ce premier anniversaire qui n'est, en fait, que symbolique, c'est la nécessité de remobiliser les troupes qui semblent préoccuper davantage les animateurs du mouvement. Redonner confiance aux détenus et à leurs familles ainsi qu'à l'ensemble de la population, tels étaient les principaux objectifs que les intervenants ont voulu atteindre à travers leurs courtes interventions. De leurs propos, ressortait nettement ce souci de regagner une base désemparée afin d'aboutir d'abord, à la libération des détenus, puis à la satisfaction des revendications. En ce sens, un appel pressant a été lancé à tous les citoyens les invitant à participer massivement aux séries d'actions que les structures communales organiseront dès aujourd'hui. En effet, les coordinations communales tenteront, après une démobilisation criante, de se reconstituer par le biais de meetings et autres actions de proximité. Les dernières actions, qui n'ont guère drainé de foule, taraudent encore les esprits des délégués de la CICB qui redoutent surtout l'échec de la marche prévue au chef-lieu de wilaya, le 27 juillet prochain. Une action que tout le monde veut grandiose et démonstrative. La Coordination de la ville de Béjaïa a entamé, depuis deux jours, une opération de sensibilisation à travers les quartiers de la ville. Cette opération, axée sur plusieurs meetings de proximité, s'achèvera aujourd'hui par une marche en direction de la maison d'arrêt de Béjaïa pour exiger la libération des délégués détenus. En préparation du grand rendez-vous de samedi prochain, les grands centres urbains vivront aujourd'hui au rythme de manifestations variées, conformément aux résolutions du dernier conclave d'Adekar. Des sit-in, marches et autres rassemblements sont au menu des coordinations communales qui testeront à l'occasion leur popularité mise à mal depuis les dernières actions de rejet des élections législatives. De leur côté les délégués détenus ont repris la grève de la faim depuis jeudi. Cette action à laquelle les détenus ont eu recours pour la deuxième fois, depuis leur incarcération, vise à dénoncer la lenteur qui caractérise l'instruction de leur dossier exiger leur libération. Ce qui n'était que rumeur depuis une dizaine de jours est devenue réalité qui n'a pas manqué de susciter, aux côtés des actions d'aujourd'hui, des appréhensions au sein de l'opinion locale. Au-delà de ce regain d'activité, au demeurant nécessaire dans une conjoncture de lutte, il y a, cependant, lieu de s'interroger sur au moins deux aspects. Ces actions auront-elles lieu sans dérapages ni incidents? Assisterons-nous à leur empêchement comme il est de coutume, depuis quelques mois? Ou, au contraire seront-elles tolérées? Les réponses à ces interrogations seront connues certainement aujourd'hui. Des réponses qui ne manqueront pas de nous renseigner amplement sur l'avenir de la région à moins de trois mois du scrutin des locales. Un scrutin d'ores et déjà rejeté par la CICB.