L'important ratissage déclenché sur les flancs de Herrouza entourant le caisson de l'oued Sebaou se poursuit toujours. Déclenché à la suite de l'accrochage ayant opposé un groupuscule armé à une patrouille des forces de l'ordre, l'accrochage s'étant soldé par l'élimination d'un terroriste (voir notre édition de dimanche), l'opération concerne une partie importante du maquis de Herrouza et les flancs est de Redjaouna, faisant caisson à la RN72 menant de Tizi Ouzou vers Tigzirt. C'est depuis le lieudit «le pont de Bougie» jusqu'au niveau du barrage fixe près de Zaouïa sur la RN12 que les militaires se sont déployés. Les forces de l'ordre dont des parachutistes se sont ainsi déployées sur ces lieux et ont englobé les maquis de Akaoudj. Ces maquis ont, rappelons-le, été survolés à plusieurs reprises par des hélicoptères. Jusqu'à hier, les forces de l'ordre ont concentré leurs efforts sur le maquis de Herrouza. Selon des sources, un groupuscule a été repéré et c'est ce même groupuscule qui aurait été accroché par la patrouille militaire ce samedi dans le courant de la soirée. Les riverains affirment que les militaires ont pénétré dans le maquis et que les terroristes, s'ils y sont toujours réfugiés en cet endroit, ne tarderont pas à être débusqués. Les gens de la région de Makouda, de Tigzirt et des villages longeant la RN72 ont été obligés d'emprunter, hier, la route passant par Sidi Naâmane et Draâ Ben Khedda. Bien des travailleurs et même des étudiants ont été contraints de sécher, qui le travail, qui les études. Les citoyens qui ont pu arriver hier matin avec un gros retard à Tizi Ouzou, affirment avoir fait un long détour en déboursant 50DA au lieu des 35DA pour venir à Makouda. Selon eux, des centaines de militaires se sont déployés sur les lieux en question et le tronçon de la RN72 entre Zaouïa et le pont de Bougie a été bouclé par les forces de l'ordre pour les besoins de l'opération. Pour l'heure, aucun bilan n'a été rendu public, mais les riverains parlent de plusieurs blessés, car selon eux «le groupuscule terroriste qui s'était accroché avec la patrouille militaire a été tout simplement arrosé d'un déluge de tirs». D'autres affirment que du sang a été trouvé dans les alentours. Enfin, il est à souligner que depuis quelque temps, les forces de l'ordre traquent partout les éléments armés et les pourchassent tant dans les maquis que dans les massifs forestiers rendant ainsi leurs déplacements difficiles. La Kabylie commence réellement à respirer une nouvelle atmosphère avec cette nouvelle donne.