Le Front des forces socialistes (FFS) poursuit sa campagne politique contre les législatives du 30 mai. Dans un meeting organisé jeudi dernier par le parti à la salle Atlas, le premier secrétaire du FFS, M.Ahmed Djeddaï, a réitéré son appel au boycott, indiquant que ce scrutin contient de fausses solutions à de véritables problèmes. Le Dr Djeddaï a déclaré, en somme, que le FFS ne fait pas de l'opposition pour de l'opposition. Il envisage ainsi de mener, durant la campagne électorale, des actions pacifiques pour encourager et promouvoir une dissidence citoyenne. Le premier secrétaire du FFS a ajouté qu'outre la Kabylie, où il espère qu'il y aura zéro participation, le parti fera tout pour perturber les élections, surtout dans la capitale et favoriser le boycott dans le Centre. Tout en manifestant son opposition à l'autonomie, le numéro deux du parti d'Aït Ahmed réaffirme sa réprobation quant à la politique menée par le pouvoir dans la région, en indiquant que la rupture entre le pouvoir et le peuple est totale. S'exprimant sur la prochaine Assemblée, Djeddaï affirmera qu'elle sera plus catastrophique que la précédente, allusion faite aux listes concoctées et présentées par certains partis et dont leurs bases les a rejetées. Quant au scrutin du 30 mai, Djeddaï a déclaré que la population kabyle ne va pas voter et qu'il n'y aura que les services de sécurité qui vont se prononcer le jour du vote, ce qui ne fera qu'accentuer la crise dans la région. Le premier secrétaire a aussi demandé une commission d'enquête internationale sur l'arrêt du processus électoral, mais aussi sur les crimes odieux commis par Israël à Jénine. Le FFS, dans sa logique de combat politique, envisage de mener la bataille dans le discours où il espère organiser des meetings au courant du mois de mai pour contrecarrer l'organisation de ses élections.