Cette obligation a été supprimée en application des orientations du Président de la République et ministre de la Défense nationale. Du nouveau pour les jeunes n'ayant pas accompli leur Service national. Dorénavant, l'obligation d'accomplir le Service national, faite aux jeunes citoyens postulant à un emploi est supprimée. La nouvelle a été rapportée dans un communiqué émanant du ministère de la Défense nationale, publié dans la revue El Djeïch, dans son dernier numéro. Selon ce document, la suppression de cette obligation a été faite en application des orientations du président de la République et ministre de la Défense nationale. Quant à la prise de mesures concourant à la résorption du chômage, notamment chez les jeunes, et à l'obtention de certains documents administratifs qui leurs seraient nécessaires, lit-on dans le même communiqué transmis par le ministère de la Défense nationale. Il faut dire que ce genre de décisions est, à plus d'un titre, susceptible de résorber une partie de la crise du chômage qui sévit dans le milieu de la jeunesse. Aujourd'hui, la fameuse carte militaire est exigée à tous ceux qui postulent à un emploi, notamment dans la Fonction publique. C'est, en effet, une entrave pour les jeunes n'ayant pas, pour une raison ou une autre, passé leur Service national. De ce fait, le Service national est vécu par la jeunesse algérienne comme une contrainte et non comme un devoir national. Toutefois, le communiqué émanant du ministère de la Défense nationale comporte quelque ambiguïté qui reste à éclaircir. «Les citoyens âgés de vingt (20) ans et plus, postulant à un emploi, devront produire une attestation de leur situation vis-à-vis du Service national, établie par le Centre du Service national dont ils dépendent (sursis, report d'incorporation, exemption ou dispense)». D'aucuns, en effet, peuvent remarquer qu'il y subsiste un flou. Jugez-en. Si l'obligation d'accomplir le Service national, faite aux jeunes citoyens postulant à un emploi est supprimée, à quoi bon alors leur demander de présenter les documents susmentionnés. L'interrogation sera sans aucun doute posée par les jeunes universitaires ayant obtenu leur diplôme et qui sont à la recherche d'un emploi. Si, pour un jeune diplômé, la date d'expiration de son sursis est arrivée à son terme, il lui est demandé alors, automatiquement, d'accomplir son Service militaire. C'est là un point que les autorités ayant rendu public ledit communiqué devront éclaircir. Il est vrai maintenant que cela n'est pas une sinécure, néanmoins, des mesures pareilles facilitent la tâche aux jeunes en quête d'un emploi stable et digne. Il est bon de rappeler qu'une autre mesure, inscrite dans ce même sillage, a été mise en place depuis le début de l'an 2000. En effet, la police des frontières ne demande plus aux jeunes voyageurs de se munir de leur carte militaire. Nombreux sont ainsi les jeunes qui ont pu poursuivre leurs études à l'étranger. La décision a été saluée par la majorité des jeunes, surtout ceux ayant terminé leurs études supérieures et qui se sont retrouvés en chômage. La nouvelle mesure prise par le ministère de la Défense nationale profitera aux jeunes concernés par les dernières mesures annoncées, récemment, par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Ces mesures concernent, notamment, les jeunes diplômés. Ces derniers auront à passer un contrat, d'une durée de trois années avec une entreprise. L'Etat se charge de financer le poste d'emploi à hauteur de 40%, les 60% restants du salaire seront versés par l'employeur. Si le poste d'emploi ouvre droit à un salaire de 30.000DA, l'Etat se doit de payer 12.000DA, la différence sera assumée par l'employeur. Le ministre du Travail a précisé, il y a de cela une semaine, que ce salaire est valable pendant une année. «A partir de la deuxième année, l'Etat donnera 10.000DA du salaire. A la troisième année, cette aide diminuera jusqu'à 8000DA», a expliqué Tayeb Louh. Celui-ci a ajouté qu'«à la fin du contrat, l'employeur procédera au recrutement définitif de l'employé». Il est certain que l'initiative du ministère de la Défense nationale sera accueillie favorablement par les jeunes concernés.