Chaque wilaya sera dotée d'une unité au moins de chimiothérapie pour une meilleure prise en charge sanitaire des citoyens. Il n'y a aucune relation entre la présence du réacteur nucléaire à Djelfa et les cas de cancer qui sont répandus en Algérie et dans le monde. C'est ce qu'a répondu, jeudi passé, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Amar Tou, au député de Djelfa à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le député de la wilaya de Djelfa a estimé que sa wilaya est la plus exposée au cancer en raison de la présence du réacteur nucléaire sur son territoire. Amar Tou a expliqué que «le Commissariat national de l'énergie nucléaire en collaboration avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) contrôlent en permanence la région». En fait, il n'y a pas de cause à effet, et le taux de cancer dans la région de Djelfa est, en moyenne, le même que celui enregistré dans d'autres régions d'Algérie dépourvues de site nucléaire. Revenant sur l'aspect hospitalier et les efforts faits pour rapprocher le malade des structures de santé, le ministre a indiqué que «168 centres de chimiothérapie au niveau national, seront installés à l'orée 2009 et viendront s'ajouter aux 17 déjà existants.» Chaque wilaya sera dotée d'au moins une unité de chimiothérapie pour une meilleure prise en charge sanitaire des malades. Amar Tou a souligné que «l'Algérie dénombre 93,9 cas de cancer pour 100.000 habitants selon une étude réalisée en 2002». Le cancer du sein, du col de l'utérus et du colon et rectum viennent en tête des affections tumorales qui atteignent les femmes. Le cancer des poumons, de la vessie et du colon et rectum sont les types les plus répandus chez les hommes. Le ministre a précisé que la prévalence dans la wilaya de Djelfa est de 60 cas pour 100.000 habitants. Le ministre a, par ailleurs, rappelé, dans sa réponse au député de Djelfa, que la wilaya a bénéficié de nombreuses structures sanitaires dont l'hôpital cubain d'ophtalmologie de dimension nationale, voire continentale, de 7 polycliniques, de 90 salles de soins, d'un centre de protection maternelle et infantile (PMI) et d'un hôpital d'une capacité de 240 lits. Le député de la wilaya d'Illizi a, quant à lui, posé le problème de l'éloignement des villes du chef-lieu de wilaya, ce qui nécessite le transfert des urgences vers les wilayas avoisinantes (Ouargla et Tamanrasset). Il s'est également demandé si le projet de construction d'un hôpital psychiatrique dans la wilaya d'Illizi, signifie la prévalence de cette maladie dans la wilaya. A ce propos, le ministre a noté que la wilaya d'Illizi figure parmi les wilayas qui ont bénéficié de l'apport d'un grand nombre de médecins spécialistes. Estimant cet afflux nécessaire en raison des distances importantes séparant les villes de la wilaya, notamment pour ce qui est de la ville de Bordj Omar Driss, objet de la question du député d'Illizi. Concernant le projet de construction d'un hôpital psychiatrique, Amar Tou a indiqué qu'«il ne signifie pas une augmentation du nombre de malades dans la wilaya, mais qu'il s'agit de prendre en charge les maladies psychiatriques qui ne signifient pas nécessairement la démence». Le projet a également un caractère régional car sa capacité d'accueil passera de 55 lits actuellement à 120 lits dans les prochaines années.