4177 morts et 61.139 blessés dans 39.010 accidents sur nos routes en 2007. Les nouvelles perspectives de travail élaborées en direction de la famille des écoles de conduite automobile, communément appelées auto-écoles, apporteront-elles des résultats tangibles et bénéfiques face à l'hécatombe quasi quotidienne des accidents de la circulation routière, qui endeuillent le pays? Tout porte à le croire au vu des travaux de la journée d'enrichissement d'une étude menée relative au système de formation et d'entraînement à la conduite. Organisée, hier, au niveau de l'université de Bouzaréah (Alger) par le Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnpsr), cette journée affiche le souhait d'améliorer l'enseignement dispensé aux candidats et de parfaire les capacités des formateurs pédagogiquement et pratiquement. Ainsi, et au terme de cette journée, «des recommandations seront établies et destinées au ministère des Transports et soumis à une étude de faisabilité», a affirmé à L'Expression, Omar Hammadi, membre de la direction des transports au niveau de la wilaya d'Alger. Cette étude aura comme option première l'obtention de meilleurs conducteurs. Ces résultats pourraient aider à une diminution sensible du nombre d'accidents de la route et par là même, celui des morts et blessés. Ce faisant, a-t-il dit, ces résultats provoqueraient une réduction du coût du triste palmarès atteint quotidiennement sur nos routes, que d'aucuns nomment aujourd'hui, à juste titre, «terrorisme routier». Or la prise en charge des pertes matérielles et humaines entre morts et blessés, revient à l'Etat la bagatelle de 1 milliard de dollars par an ou environ 500 milliards de dinars, soit 1,5% des revenus pétroliers du pays! L'appréciation, les débats et les conclusions attendus de cette étude, examinée aujourd'hui, pourraient atténuer, un tant soit peu, les dégâts générés par ce fléau. Communiquant son avis, il dira que «les pouvoirs publics devraient prendre les décisions audacieuses qui s'imposent.» Il citera, cependant, que de nombreux efforts ont été déployés comme la multiplication des radars-mouchards sur nos routes, l'accroissement des effectifs de surveillance tous corps confondus, qui participent à la bonne conduite et de l'automobiliste et du piéton. Hammadi rappellera, non sans une pointe d'ironie, «la peur du gendarme» qui régule un peu le cours des choses comme le cas du retrait immédiat du permis de conduire, une décision radicale et efficiente démontrée par les statistiques. Selon lui, elle a aidé, quelque peu, à réduire les accidents dans la wilaya d'Alger où, depuis 2006, leur nombre a énormément régressé tout comme durant le premier trimestre 2008. Ce responsable de la wilaya d'Alger regrettera la faible participation des étudiants, s'interrogeant s'il y a eu manque d'informations ou désintéressement de leur part. Les chiffres sont là. Effrayants, voire horribles. 4177 morts, dont 3468 en zone rurale et 709 en milieu urbain. Les blessés, on en a dénombré, durant la même période, respectivement 41.699 et 19 440 pour 22.042 accidents en campagne et 16.968 en zone urbaine. Une lecture de ces statistiques nous renseigne sur le fait que 83,06% des accidents sont survenus en campagne, alors que 16,97% seulement ont été enregistrés dans les villes ou dans les agglomérations de diverses tailles.