Le fondateur des partis En Nahda et El Islah, Abdallah Djaballah ne s'est pas encore remis des coups qu'il a reçus de ses adversaires et parfois même de ses proches collaborateurs. S'exprimant lundi soir, dans le cadre d'une émission Moulahadha (révision) diffusée par une chaîne satellitaire iranienne Al Alam, M Djaballah a eu des propos durs. L'hôte de la chaîne est revenu sur son parcours de leader islamiste depuis qu'il était étudiant à l'université de Constantine. Il parlera de son projet, à savoir la création d'une ligue musulmane qui ne prendra pas forme à cause du courant des Frères musulmans, sur les événements douloureux du 5 Octobre 88 et notamment sur sa création de sa première formation politique en Nahda et des circonstances qu'il l'ont contraint à quitter son propre parti. A ce sujet, il insistera plus d'une fois pour dire qu'il n'a jamais été exclu, mais que son départ a été volontaire, précisant qu'il a été réélu à la tête de cette formation par la majeure partie des voix, sachant bien que, a-t-il indiqué, «je n'ai jamais désiré présider un parti». Quant à El Islah, il a déclaré qu'il a été victime d'un complot et a fait l'objet d'un coup d'Etat de la part des autorités. A ce propos, il souligne que les principaux acteurs des faits sont les quelques militants qui ont été exclus du parti pour des raisons qu'il ne citera pas. Les déclarations de Djaballah sont certes, senséss, mais dans lesquelles aucun nom ne sera cité, sauf pour dire que ses adversaires «ont trouvé aide et assistance auprès du pouvoir». Sur la question pourquoi il a été traité de dictateur en n'obéissant qu'à ses propres convictions, ce leader islamiste trouve que les reproches sont une suite logique de la part de ses adversaires puisqu'il soulignera plus tard qu'il croit à la démocratie. C'est justement pour lui cette politique que l'Etat refuse et insiste à pratiquer une démocratie de façade et déguisée. L'Etat pour lui refuse aussi l'idée d'adapter l'Islam à la politique. Ça ne serait pas une déclaration confuse de la part de Djaballah? Pourtant la contribution est claire à ce propos, Djaballah aurait-il réussi à créer ses formations politiques de tendance islamiste si l'Etat pratiquait une démocratie de façade? A-t-il oublié que l'Algérie est le seul pays à appliquer les lois d'héritage? On se demande quel sens et quelle définition Djaballah aurait prêté à la démocratie?