Selon le porte-parole du MSP, le vice-président du parti aurait présenté sa démission qui a été refusée par Soltani. Abderzak Mokri reste à la vice-présidence du MSP. Le bras droit de Bouguerra Soltani n'a pas démissionné de son poste. C'est ce qu'a confirmé, hier, le premier concerné dans un communiqué laconique publié sur le site Web du parti: «Mokri n'a ni l'intention de quitter le parti encore moins la volonté de tourner le dos à ses préoccupations partisanes», précise-t-il. Ce démenti vient suite à une information publiée, jeudi, par un quotidien national affirmant la volonté du vice-président du parti de jeter l'éponge. Mais Mokri n'a pas tout dit dans cette mise au point. En effet le porte-parole du parti, M.Ahmed Djemaâ, confirme que «Mokri a bel et bien présenté une lettre de démission au chef du parti mais ce dernier ne l'a pas acceptée.» Mais les choses risquent de se compliquer dans les prochains jours. Même si les cadres du parti démentent le départ de Mokri, ce dernier confirme néanmoins le malaise qui règne entre lui et le chef de file du MSP. «Il est tout à fait normal qu'un cadre puisse vouloir prendre ses distances quand il se trouve en désaccord avec les dirigeants sur certains points», atteste Ahmed Saïdi, président du conseil consultatif. En fait entre Soltani et Mokri, il existe un seul et unique désaccord. Il a trait au cumul de mandats celui du parti et ministériel. Rappelons-le, lors du congrès du MSP, Soltani s'était engagé ouvertement et dans les coulisses à se retirer du gouvernement et à se consacrer à la gestion des affaires partisanes. Mokri connu pour «son animosité» envers l'Exécutif fut le témoin, et pour certains, l'initiateur de ce pacte conclu dans la soirée du 29 avril dans le salon d'honneur de la Coupole. D'ailleurs, cet engagement a permis d'endiguer une crise qui a failli compromettre les assises du parti. Trois mois après, Soltani fait marche arrière et annonce qu'il restera à l'Exécutif au terme des travaux du conseil consultatif. Ce dernier a même défendu qu'il n'y a aucune incompatibilité entre les deux postes. Mokri et beaucoup de cadres à l'intérieur du parti ont vu cela comme une trahison. Abdelmadjid Menasra, le rival de Soltani, estime que le recul de Soltani était plus que prévisible. Par ailleurs, des informations émanant du parti évoquent des tentatives de conciliation entre les deux ailes (Bouguerra et Mokri). Une réunion aurait été tenue à l'étranger à Londres exactement, pour rapprocher les deux hommes et éviter la division du parti.