Les questions des réfugiés, des détenus et du développement économique du Kidal ont été les points de convergence. A Alger, le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23 mai, qui représente le mouvement rébellion touareg, sont parvenus à revenir aux accords d'Alger, signés en 2006. Pour y parvenir, les deux parties se sont entendues hier à la résidence El Mithak d'arrêter les hostilités et de travailler pour «la restauration de la paix, de la confiance». C'est ce qu'a annoncé hier, Abdelkrim Ghrieb, ambassadeur d'Algérie au Mali. A noter que les deux parties ont entamé depuis vendredi une réunion. Celle-ci s'inscrit dans l'esprit de la mise en application des Accords d'Alger. «Nous avons abordé, au cours de cette discussion, un bon nombre de questions relatives à la situation au nord du Mali. Nous nous sommes penchés de nouveau sur les accords d'Alger et les étapes qui nous restent dans leur mise en application dans les prochains jours pour accomplir notre tâche et de parvenir à une solution définitive dans le pays frère», a déclaré le diplomate algérien, lors d'une rencontre avec la presse. Les discussions de cette semaine viennent confirmer «un certain nombre de décisions que nous avons déjà prises par le passé». M.Ghreib s'est félicité de «la confiance» ainsi que de «la volonté» qui animent les deux parties afin de restaurer la paix dans cette région frontalière de l'Algérie. S'agissant du relevé de conclusion de cette réunion, M.Ghreib a souligné: «Le problème des réfugiés, le sort des otages des deux côtés, le déminage et le développement économique dans la région de Kidal.» Le même interlocuteur estime que la libération des otages par les deux parties «contribuera à mettre en place le climat de paix» tant recherché dans la région. Ces mesures de trêve interviennent, selon le même diplomate, pour consolider le cessez-le-feu entre l'armée et les Touareg, appelant toutes «les parties à contribuer justement à instaurer cette paix dans la région et d'éviter d'autres incidents». En ce qui concerne les événements intervenus ces derniers jours, l'ambassadeur confirme que les auteurs n'entrent pas dans cet accord et ne sont pas partie prenante. Egalement, une autre rencontre est prévue le 20 août entre les deux parties pour débattre le reste des problèmes dans le cadre des Accords d'Alger. Cela sera une occasion pour discuter d'autres modalités pour continuer dans ce sens. Le développement et ses modalités et l'accélération de l'application de ces accords. Présent à cette rencontre, le ministre de l'Intérieur malien, Kanfougouna Koné, a tenu à remercier la contribution de l'Algérie au rétablissement de «la paix et le climat de confiance» entre les deux parties. Il réitère l'engagement du gouvernement malien à respecter les Accords d'Alger. Même discours développé par la délégation de l'Alliance démocratique. Mohamed Ag Kherieb, porte-parole de l'Alliance a annoncé que «notre sortie de cette rencontre avec des enseignements riches avec l'esprit de restaurer la paix». Ne voulant pas s'étaler dans son intervention, il avance: «L'espoir est permis.» Un comité de suivi de quelque 200 membres représentant les deux parties en conflit a été, par ailleurs, mis en place pour veiller à l'application des décisions prises conjointement.