Des familles ont émis le souhait de prendre contact avec leurs enfants suite au discours du chef de l'Etat, le 5 juillet dernier. Des sources au fait du dossier sécuritaire nous ont confié, hier, que les forces de sécurité prévoient, dans les heures à venir, d'entamer des pourparlers avec des terroristes terrés dans les denses maquis de Collo relevant de la wilaya de Skikda. Cette nouvelle est intervenue suite à la volonté de plusieurs familles de terroristes, qui ont contacté leurs enfants, encore égarés dans les massifs montagneux pour les convaincre de déposer les armes. Une réaction venue suite aux propos du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a, lors d'une intervention prononcée à l'occasion du 5 juillet, déclaré que «les portes de la repentance sont toujours ouvertes.» C'est, en effet, ce qui aurait encouragé ces familles à prendre contact avec leurs enfants pour bénéficier de cette offre inespérée du premier magistrat du pays. Cependant, la région en question connaît ces derniers temps une recrudescence de violence assez sérieuse. A en croire le constat des forces de sécurité et selon toute vraisemblance, c'est la raison pour laquelle Gaïd Salah s'est réuni, ce lundi, avec les hauts cadres militaires du commandement de la 5e Région militaire. L'aspect sécuritaire et organisationnel a été évidemment au menu de cette réunion presqu'inattendue. En 2006, les maquis de Skikda avaient été presque totalement nettoyés. Selon certaines sources, il n' en restait à l'époque qu'une trentaine de terroristes. Ils sévissaient dans une zone très réduite. Ce groupe s'appelait GSL (groupe des salafistes libres) un groupuscule qui s'est déclaré hostile au processus de la réconciliation nationale ayant pris naissance dans les maquis de Skikda après la promulgation de la loi sur la concorde civile. Durant cette même année, la région avait enregistré la reddition de plusieurs émirs dont celui dirigeant la redoutable katibet Erroub, un certain Abdelmadjid. Il y a eu aussi la rédition de l'artificier Boughaba alias Abou Moslem, celle de Mazhoud Hamza alias Zoubeir et Bouchoucha Abdelghani. Ce sont autant de repentis qui ont déposé les armes en mars 2006. Les raids conduits contre les résidus du Gspc au Centre ont poussé les terroristes à chercher d'autres abris. Sous la coupe du tristement célèbre Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, les terroristes ont pris la destination de l'Est. 500 terroristes ont été affectés dans les maquis de Jijel, Skikda, mais également Batna, Tébessa et Khenchela. Constantine fait partie des régions ciblées par le Gspc, appelé également Al Qaîda au Maghreb islamique. La nouvelle structure cartographique des hors-la-loi n'a pas été du goût de tous les terroristes, puisque, comme nous l'avions déjà rapporté dans nos précédentes éditions, des guerres internes ont éclaté entre les groupes armés pour une question de contrôle territorial et de caches.