Plus de 350 commerçants, installés provisoirement aux abords du marché de Bab Errahba (Blida), viennent d'être délogés, suite à la décision des autorités locales d'en finir définitivement avec le commerce informel en cet endroit très encombré. Dans une liste parvenue à la rédaction de L'Expression, portant plus de 250 signatures, le représentant des concernés a mis en exergue la requête de ces «commerçants» qui revendiquent le droit d'être recasés dans un «espace réglementaires». En outre, son compagnon précise que «nous ne cherchons qu'à exercer notre activité convenablement en payant notre part d'impôt» et s'interroge sur le sort qui attend les familles de ces délogés, corroborant par la même leurs dires par le fait que les autorités leur ont promis un espace d'activité du côté de Bou Arfa. Pour l'instant, le concret tarde à venir, selon toujours nos deux interlocuteurs. Il faut savoir aussi que c'est dans la foison de l'activité commerciale et du trafic routier, que les étals du marché de Bab Errahba se sont vu supprimer pour cause de squat et d'anarchie. Les autorités ont pris en charge le cas des récalcitrants avec la prolifération quotidienne en ce carrefour de tous les commerces, au grand dam des jeunes, qui déplorent l'insouciance des responsables politiques quant à leur devenir. Mahrez, un jeune vendeur à la sauvette, ne s'étonne plus que les autorités viennent le chasser au lieu de proposer à cette jeunesse oisive des solutions durables. Il affirme «notre marchandise fait le bonheur des petites bourses qui peinent à joindre les deux bouts» s'indignant, par ailleurs: «Il aurait été préférable et judicieux que l'on trouve un compromis que d'employer la violence et alimenter les affrontements dans ce lieu réputé dangereux pour les citoyens qui viennent s'y aventurer.»