Le dollar se renchérit, le prix du baril de brut baisse, entraînant avec eux ceux des matières premières alimentaires. Est-ce là une bonne aubaine pour la ménagère algérienne qui n'a pas connu de pareilles opportunités depuis fort longtemps pour remplir décemment un couffin qui ne cesse de perdre de son poids et de la qualité des produits qui peinent à en faire le plein? La baisse des prix de la majorité des matières premières poursuit son cours. Les prix ont, en effet, fortement reculé la semaine dernière sous la pression du renchérissement du dollar américain et de la baisse du baril de pétrole brut. Mais ce mouvement baissier va-t-il profiter au porte-monnaie de la ménagère algérienne? Les prix au détail vont-ils suivre? Rien n'est plus sûr au vu des spéculateurs-investisseurs «import-import» qui restent à l'affût, pour satisfaire un appétit insatiable de gains. De son côté, le pétrole, accusé d'être à l'amont des récentes hausses des prix à la consommation, a clôturé la semaine en baisse. Cette chute s'expliquerait en partie par, notamment la publication du rapport de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) annonçant une légère révision à la baisse de la croissance de la demande pétrolière mondiale. Concernant les matières premières alimentaires, excepté les prix du blé, du maïs et du soja, certaines ont affiché des prix à la baisse comme le café, le cacao et le sucre, tandis que d'autres ont remonté l'échelle alors qu'elles étaient en baisse une semaine avant. Chez nous, le prix du sucre n'a pas suivi. Il est reparti à la hausse et le prix consommateur est de 70 DA/kg, alors qu'il a terminé également en baisse dans le monde. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison, en octobre, valait 381,80 livres vendredi contre 393,20 livres sept jours plus tôt. Sur le marché américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 13,13 cents la livre, contre 13,89 cents, vendredi dernier. Les cours du café ont légèrement baissé à l'image de l'ensemble des marchés de matières premières. Ainsi, le robusta, qualité importée en grande partie par l'Algérie et entrant à hauteur de 80 à 85% dans le café en poudre commercialisé dans notre pays, pour livraison en novembre valait-il à Londres 2.210 dollars contre 2.346 dollars la tonne pour l'échéance de septembre une semaine plus tôt. Sur le marché américain new-yorkais, l'arabica, composant à hauteur de 15 à 20% le café torréfié en Algérie, pour livraison en décembre valait 134,45 cents contre 137,60 cents la livre pour l'échéance de septembre, vendredi dernier. Le maïs, (livraison en septembre) a terminé à 5,2975 dollars le boisseau, contre 4,9850 dollars vendredi dernier. Enfin, pour le blé, le contrat à échéance identique a fini à 8,2425 dollars contre 7,94 dollars le boisseau, vendredi dernier, en hausse de 3,80%.