À Kantidja dans la commune d'Aïn Zaouïa, les parents d'élèves ont empêché leurs enfants d'aller en classe. La rentrée scolaire a connu quelques couacs à Tizi Ouzou. Fort heureusement, ils ne sont pas matière à retarder ou à ajourner ce grand événement. Si les enseignants, et principalement les contractuels ayant travaillé durant des mois et souvent des années sans percevoir leurs salaires ou encore ces enseignants qui attendent les échelons et autres promotions ainsi que les allocations familiales pour certains et des rappels d'émoluments pour d'autres, semblent rassurés par les promesses du directeur de l'éducation d'assainir les situations avant la fin de l'année en cours, d'autres affirment avoir trop attendu et surtout avoir entendu des tas de promesses qui ne sont jamais tenues. Rencontrés après la première journée de classe, des enseignants disent «être contents de cette annonce mais seulement à moitié, car ils expliquent que par exemple 1000 DA perçus en 2000 n'ont plus, en 2008, qu'environ la moitié de leur valeur avec la chute du pouvoir d'achat et le renchérissement des produits». Par ailleurs, des syndicalistes approchés disent en leur nom personnel que la rentrée traîne avec elle quelques couacs. Et de citer cette arrivée massive d'élèves en 1ère année moyenne avec ces élèves issus les uns de la 5e année et les autres de la 6e année élémentaires. Selon ces enseignants, «le terrain est là qui dément les 34 élèves par classe annoncés officiellement». Ainsi, le collège d'Assi Youssef et «plus précisément à Aït Haggoune, dans la daïra de Boghni, accuse un manque de locaux devant la vague des premières années», il avait fallu «emprunter» des classes au primaire. Cette surcharge des effectifs créera certainement des problèmes qui influeront sur le rendement pédagogique. Ailleurs dans la wilaya, ce sont d'autres problèmes qui ont quelque peu gêné la rentrée. Ainsi, à Kantidja dans la commune d'Aïn Zaouïa, les parents d'élèves ont empêché les enfants d'effectuer leur rentrée. Les parents reprochent à l'APC de ne pas avoir entrepris des travaux de réhabilitation et de préparation des classes avant la rentrée. Les choses semblent être rentrées dans l'ordre après la promesse de l'APC de s'occuper de ces travaux incessamment. A Assi Youssef, une certaine perturbation est signalée au niveau du lycée. Les propriétaires du terrain sur lequel est érigé ce lycée, ont protesté et rendu difficile cette rentrée. Les élus communaux ont là aussi pris le problème à bras le corps et l'on s'attend à une rentrée normale en ce lycée dès la semaine prochaine. A Assi Youssef dans la région d'Aïn El Hammam, les parents ont refusé d'envoyer leurs enfants à l'école et demandent à ce que la direction de l'éducation «revoit» la qualification du staff administratif et aussi la qualification du personnel enseignant. Bref, certains couacs sont ainsi venus assombrir quelque peu le ciel qui se voulait bleu de cette rentrée. Le Satef, syndicat des enseignants parle, lui «...de campagne médiatique soutenue et s'appuyant sur des chiffres et des constats à mille lieux de la réalité et ce faisant, on vend l'image d'une rentrée normale et d'une reforme réussie». Continuant sa diatribe le syndicat affirme que «les salles de classe croulent sous les effectifs dépassant les 50 élèves dans bien des cas». Et le Satef parle d'écoles poulaillers. Malgré tout, on peut dire que dans l'ensemble, la rentrée s'est déroulée sans gros incident et que les quelques couacs décelés ici et là sont certainement pris en charge. Il reste que les enseignants attendent toujours que les promesses faites et concernant le versement des arriérés de salaires et autres soient enfin tenues.