De nombreux malades de Boumerdès atteints du diabète de type1 se plaignent du manque, depuis deux mois, de médicaments nécessaires au traitement de leur maladie au niveau des pharmacies de la wilaya, a indiqué, lundi, le président de l'Association des diabétiques de la wilaya. Corroborant ces dires, plusieurs malades rencontrés au siège de cette association ont affirmé à l'APS le «manque, au niveau de leur wilaya, de l'insuline de type1 en flacon, utilisée, en seringue, à l'instar de Mixtar et du NPH-Insulatard, ainsi que de l'insuline ordinaire». Ce traitement est pourtant «indispensable» pour le malade diabétique durant le mois sacré du Ramadhan, a affirmé le président de l'Association des diabétiques de Boumerdès atteint lui-même de cette maladie depuis plusieurs années. «Selon le cas du malade diabétique à traiter, cette seringue doit être administrée à raison d'une à 3 fois par jour», a-t-il tenu à faire remarquer. «Près de 40% des malades adhérents à l'association sur les 5000 qu'elle compte, utilisent ce médicament indispensable pour eux», a-t-il ajouté, et ce, sans compter tous les «autres diabétiques non adhérents et non déclarés au niveau de la wilaya dont le nombre est estimé à 20.000 cas», selon la même source. A ce propos, une malade originaire de Tidjelabine rencontrée également au siège de l'association a signalé s'être «déplacée jusqu'à Alger pour chercher ce traitement» qu'elle à l'habitude de se procurer à titre gracieux auprès de cette association, mais en vain. «J'ai dû avoir recours à d'autres malades qui en ont stocké pour les moments difficiles, pour m'en procurer», a-t-elle assuré. Selon un pharmacien du centre-ville de Boumerdès, le «manque de ce médicament au niveau des pharmacies de la wilaya est dû à une rupture de stock», tout en expliquant cette rareté par le fait que le «groupe Saidal n'a pas pu couvrir l'ensemble de la demande nationale en la matière, suite à la décision prise par la tutelle de fixer les quotas de médicaments importés par les privés». Pour sa part, le directeur de la santé et de la population estime qu'il «s'agit simplement d'un manque de ces médicaments au niveau des pharmacies de la wilaya et non de leur absence totale», en assurant de la disponibilité de ces médicaments au niveau de toutes les pharmacies des hôpitaux de la wilaya. Interrogé sur les mesures à prendre pour éviter l'aggravation de ce problème, le Dsprh a fait savoir que «la question relève strictement du domaine commercial, et ne nous concerne aucunement».