- Un barrage de sécurité mixte mitraillé à Ben N'choud - L'eau du barrage quotidiennement contrôlée. - Le bombardement de Djenah a fait plusieurs morts. Il semble bien que le reste du groupe de Hattab, encore encerclé à Sidi Ali Bounab, soit important au point de susciter de grandes manoeuvres de diversion de la part des autres groupes restés en dehors de la zone. Plusieurs attentats ont été perpétrés «extra-muros» de la première zone de maillage. Avant-hier, un barrage fixe des services de sécurité, composé de militaires, gendarmes et GLD, a été mitraillé à Ben N'choud. Les coups de feu tirés à une distance de 150 mètres ont atteint un gendarme à la cheville. Le lendemain, on a pu vérifier la position des tireurs aux traces des pas et des douilles récupérées. Selon un officier militaire contacté à Naciria, il semble que le pilonnage intensif d'avant-hier ait fait d'importants dégâts dans les rangs des terroristes. Le bilan reste inconnu, mais l'on sait déjà que plusieurs corps déchiquetés et éparpillés çà et là ont été retrouvés. A cela, il faut certainement rattacher la tentative de vol de matériel de transmission de haute technologie, qui s'est soldée par la neutralisation de deux terroristes et la fuite d'un troisième. Tout comme l'attentat contre deux policiers à Aïn Allah, et qui a entraîné la mort de l'un d'eux. Dans la proche périphérie de Sidi Ali Bounab, les attentats et les tentatives d'incursions terroristes se sont multipliés. Aux alentours de Draâ Ben Khedda, Draâ el-Mizan, Maâtkas, Beni Amrane, Boghni et Dellys, des mouvements de terroristes sont signalés. A quoi rime tout ce remue-ménage? Il semble bien que tous ces «gros efforts» tendent à faire diversion afin de desserrer l'étau militaire et le maillage rigoureux des services de sécurité, en créant de nouveaux foyers de tension, par le biais d'attentats spectaculaires, de faux barrages et de rackets à la périphérie des lieux «ratissés». Les informations en notre faveur permettent de situer l'enjeu: empêcher les «groupes itinérants» entre Béjaïa, Skikda et Jijel de regagner la Grande Kabylie, c'est-à-dire amoindrir la capacité de riposte du groupe de Sidi Ali Bounab. Certains connaisseurs de la cartographie terroriste du Gspc en Kabylie avancent, avec force arguments, qu'il y aurait de fortes chances pour que l'émir Hassan Hattab soit parmi les hommes encerclés à Sidi Ali Bounab. D'où cette frénésie, ininterrompue de vouloir desserrer l'étau sur le chef du Gspc. Mais cette perspective est hautement improbable si on sait que, dès le début du ratissage, des «fuites» avaient pu se faire en direction de Mizrana et Takhoukht. Enfin et aux fins de prévenir à toute «action maléfique» concernant le barrage d'eau de Beni Amrane, une équipe scientifique de la gendarmerie procède quotidiennement à des analyses de contrôle de la qualité d'eau, avant qu'elle n'atteigne le réseau public (robinet). L'on sait de par la stratégie qu'il s'est «imposée» dans la région, que le Gspc ne recourt que très rarement à ces moyens qui le discréditeraient définitivement aux yeux d'une population avec laquelle il a toujours souhaité vivre en symbiose et dont il espère un jour le ralliement, mais beaucoup de groupes anciennement affiliés au GIA, et qui ont rallié le Gspc, peuvent y trouver recours... Réfrigérant!