Après avoir squatté en masse des logements sociaux à la cité Belaïd Belkacem, dans la nuit de jeudi à vendredi, 120 familles menacent d'un suicide collectif au cas où elles seraient délogées par la force. Les familles en question se sont barricadées sur le toit de l'immeuble faisant des bonbonnes à gaz leurs boucliers. Tout en criant leur ras-le-bol de vivre dans des conditions qu'elles jugent inhumaines, ces familles affirment qu'elles sont prêtes à se faire «exploser» pour défendre leur droit au logement. Pour rappel, ces familles occupent depuis des années les maisons préfabriquées à la cité des «200 militaires». Une cité transformée en bidonville et dont la réputation de fief de tous les maux, est notoire. Une situation qui s'est dégradée au fil des années, jusque dans la nuit de ce jeudi où les habitants sinistrés ont décidé de squatter les logements sociaux fermés, situés à proximité du bidonville. Dépêchées sur les lieux, les autorités locales accompagnées des forces de l'ordre ont tenté de déloger les squatters sur instruction du chef de l'exécutif de Annaba. En vain. Au moment où nous mettons sous presse, les négociations se poursuivent toujours en dépit des mesures prises sur instruction du wali, qui a demandé le recensement des familles indues avec vérification par les services communaux. Le wali de Annaba, Mohamed Ghazi, a saisi l'occasion pour réitérer sa demande au président de la commune de Annaba relative à la création de brigades à même de venir à bout des constructions illicites, avec l'appui des forces de l'ordre. En outre, M.Ghazi a exhorté le chef de sûreté de Annaba à renforcer l'effectif de la police de l'ordre public.