L'Organisation internationale de la francophonie (OIF) vient de clore son neuvième sommet à Beyrouth. Son nouveau secrétaire général, l'ancien président sénégalais Abdou Diouf, a insisté sur la nécessité de donner un contenu économique plus fort à l'organisation. “Il faut que je consolide les acquis et que je donne un nouvel élan, non seulement sur le plan linguistique, mais surtout sur le plan économique”, a déclaré Diouf dans un entretien à la chaîne de télévision TV5, un des opérateurs directs de l'OIF. L'Organisation internationale de la francophonie a été adoptée, sous cette appellation, en 1998 à Bucarest. Mais ses origines remontent à 1880, lorsque le géographe français Onésis Reclus invente le mot francophonie, un mot qui désigne l'ensemble des personnes et des pays utilisant la langue française à des titres divers. En 1950, naît l'Union internationale des journalistes et de la presse de langue française (UIJPLF), un des instruments de la francophonie. Le premier sommet de la communauté se tient à Paris en 1986. Cinq ans plus tard, un conseil permanent est créé. Marrakech est le lieu où fut adoptée, en 1996, la charte de la francophonie, qui fixe les règles de son fonctionnement, détermine les prérogatives de ses instances et énumère ses objectifs. Le poste de secrétaire général n'est institué qu'en 1997, avec, comme premier titulaire, l'Egyptien Boutros Ghali. La francophonie est donc un espace des pays et provinces qui ont en commun l'utilisation de la langue française. Cela n'empêche pas des Etats comme l'Egypte, le Viê-tnam où la Lituanie d'y adhérer. Dans cet espace, la souveraineté de chaque pays est respectée. L'OIF a pour objectif d'instaurer et de développer la démocratie, prévenir les conflits, soutenir l'Etat de droit et les droits de l'Homme et intensifier le dialogue des cultures et des civilisations. Le sommet, qui est, en fait, la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres, est l'instance suprême de l'OIF. Le secrétaire général, élu par le sommet, vient en quatrième position dans l'organigramme, après la Conférence ministérielle et le Conseil permanent. L'Organisation s'est aussi dotée de certains opérateurs directs comme TV5, l'Agence universelle et l'Association internationale des maires francophones. Evidemment, la Francophonie est davantage un appareil qu'un véritable espace d'échanges culturels ou économiques. L'Algérie ne perdra rien en rejoignant les 56 Etats et provinces membres. L. B.