Au Vieux Continent, l'immigration continue de susciter des controverses. Marches et contestations sont organisées en Europe pour dénoncer la nouvelle politique sur l'immigration. Samedi soir, plusieurs milliers de personnes ont pris part à une marche pour exprimer leur refus du nouveau Pacte européen proposé par la France. L'Union européenne a adopté, jeudi dernier à Bruxelles, le Pacte sur l'immigration et l'asile, proposé et élaboré par la France. Les manifestants qui ont répondu à l'appel de 300 ONG européennes de défense des immigrés, dénoncent le caractère «trop sécuritaire» des politiques migratoires européennes. Cette marche fait suite, également, au «sommet citoyen» organisé vendredi et samedi à Montreuil pour protester contre «une vision européenne trop sécuritaire» et «proposer une alternative à une politique européenne qui va dans le mur». Les ONG ne cessent d'exprimer leur refus d'une «Europe forteresse». Dans une déclaration rendue publique à l'issue d'un «sommet citoyen» les 300 ONG, qui sont à l'origine de ce mouvement, ont exprimé leur refus d'«une politique qui transforme l'Europe en forteresse». Dans cette déclaration, dont un extrait a été rapporté par l'APS, les ONG soulignent: «Nous ne pouvons plus laisser la question des migrations aux seules mains des Etats, qui plus est des Etats du Nord, dans un contexte où la crise économique et financière augmente déjà la pauvreté et risque de renforcer la xénophobie dans les pays d'accueil et de transit des migrants.» Et de noter encore: «A nous, sociétés civiles du Nord et du Sud, d'inventer ensemble d'autres politiques migratoires et de développement, qui soient fondées sur la justice et le respect des droits et de la dignité humaine.» La même source fait savoir que plusieurs personnalités comme le président de la Cimade, la seule ONG française autorisée à accéder aux centres de rétention administrative, le secrétaire général de la FSU ainsi qu'une ancienne ministre malienne de la Culture et des militants du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) se trouvaient à la tête du cortège, composé, selon les organisateurs, de plus de 7000 personnes.