«Elle tente de nous perturber, en vain», explique le premier responsable de Saïdal. La nouvelle société de production de gouttes ophtalmiques, auriculaires et nasales baptisée Joras Pharmaceutical a été inaugurée, hier, par ses deux principaux actionnaires: l'entreprise jordanienne Dar Al-Dawa et le groupe algérien Saïdal. Située à Gué de Constantine, cette unité de production, d'une capacité de 6 millions d'unités par an, propose une gamme de 6 collyres et un produit de gouttes nasales. «Nous allons doubler la production dès que ce projet prendra de l'élan», affirme M.Ali Aoun. Ce projet, qui a connu plusieurs problèmes avant d'être entamé en 2000 pour une durée de 15 mois, a finalement vu le jour grâce à la volonté de ses initiateurs qui croyaient, expliquent-ils, en la collaboration arabo-arabe. «Toujours est-il, ce délai de réalisation reste une performance vu le retard accusé habituellement dans les projets d'une telle envergure» a déclaré le P-DG de Saïdal. Du côté jordanien, ce partenariat avec l'Algérie est une incitation à d'autres partenariats du genre. «Nos projets avec l'Algérie ne font que commencer» a déclaré M.Fetiani, P-DG de la société Dar El-Dawa. Et d'ajouter: «Nous allons ouvrir un marché arabe du médicament.» A ce propos, on apprend que la production des gouttes ophtalmiques n'est que la première étape d'un long processus de production, à en croire les propos de M.Aoun. La deuxième phase est déjà connue, elle consiste en la réalisation d'une ligne de produits tels que comprimés, solutions, suppositoires et pommades. Elle sera lancée incessamment. Le chahut qui s'est produit autour du leader pharmaceutique algérien concernant la nature de sa clientèle ne semble nullement perturber les transactions. «La mafia du médicament tente de nous perturber, en vain», explique le premier responsable de Saïdal. Ce qui a été confirmé par l'ambassadeur jordanien en Algérie en déclarant que ces perturbateurs «feraient bien de partir». Saïdal compte aller encore plus loin en submergeant le marché international de ses produits. «Après avoir couvert le marché algérien nous tentons d'expédier nos produits à l'étranger» déclare Aoun. Pour ce qui est de l'affaire Aldaf, Le P-DG de Saïdal déclare qu'elle prendra d'autres formes. En clair, plus de collaboration avec les deux sociétés canadienne et suédoise qui ont été à l'origine de sa dissolution. Saïdal prendra le marché toute seule. «Nous avons eu carte blanche du Président pour la production de l'insuline, elle sera sur le marché dans 18 mois», lance avec certitude M.Aoun qui ajoute que la société Aldaf sera liquidée par voie juridique. Concernant le prix de ce médicament vital pour les malades insulinodépendants, le président du groupe Saïdal rassure qu'il sera réduit de 30 à 40% par rapport à celui actuellement sur le marché.