Ils faisaient partie du groupe qui avait intenté à la vie du Président Bouteflika en septembre 2007 à Batna. Au terme d'une délibération qui n'a pas trop duré, le tribunal criminel d'Oran a prononcé trois peines de 7 ans de réclusion criminelle contre Seddouki Mohamed El Amine, Hamdane El Djilali et Belbachir Hamza, reconnus coupables d'appartenance à un groupe terroriste. Les cinq autres mis en cause ont été acquittés. Auparavant, le procureur près le tribunal criminel d'Oran a, dans son plaidoyer, requis quatre peines de 20 ans de prison ferme contre Seddouki Mohamed El Amine alias Mohamed El Masry, Belbachir Hamza, Serrir Sofiane et Hamdane El Djilali, pour leur appartenance à un groupe terroriste. Une peine de 10 ans de réclusion criminelle a été requise contre Masmoudi Mohamed accusé d'apologie des actions terroristes et soutien au terrorisme. Par ailleurs, trois autres peines de 5 ans de prison ferme ont été requises à l'encontre de Achraf Mohamed, Djilali Ahmida et Allouche Lahcene poursuivis pour non-dénonciation de crime. L'avocat général a fait état, dans son plaidoyer, des relations liant directement tous les mis en cause dans l'affaire, et les missions qui ont été assignées à chacun des membres du groupe. «Leur culpabilité dans l'affaire est véritable. Et leur appartenance au groupe terroriste, soutien et apologie de terrorisme, non-dénonciation de crime est irrévocable du fait que les conclusions des auditions des accusés concordent avec les éléments de l'enquête des services de sécurité et ceux de l'instruction», a-t-il soutenu. Selon le représentant du ministère public, la culpabilité de Seddouki Mohamed El Amine n'est pas à démontrer. La genèse de l'affaire remonte à l'arrestation de Mohamed Seddouki à la gare routière de Yaghmouracen (Oran), le 10 décembre 2007. Ce jour-là, le mis en cause devait se rendre à Sétif et rejoindre par la suite les maquis terroristes de l'est du pays, et ce, sur ordre du très recherché Samir Amalou. Les éléments des services de sécurité qui ont, sur place, procédé à la fouille du sac mis en cause, ont découvert les outils de guerre que ce dernier devait remettre à Amalou Samir, le cerveau du noyau d'Oran. Ces outils sont composés de jumelles de guerre, une carte géographique de la ville d'Alger, une boussole, deux portables et des tournevis. Les services de sécurité ont, aussitôt, ouvert une vaste opération de recherche qui s'est soldée par l'arrestation de Belbachir Hamza, poursuivi pour les mêmes chefs d'inculpation que Seddouki Mohamed El Amine. La perquisition qui s'en est suivie, a permis la découverte de plusieurs rouleaux de bandes adhésives dissimulées à son domicile. Ces rouleaux devaient servir à lier les ceintures d'explosifs lors des attentats kamikazes. Le mis en cause qui a réfuté en bloc les faits qui lui sont reprochés, a reconnu avoir passé, en 2005, une nuit dans un camp de vacances à Rechgoun, dans la wilaya de Aïn Témouchent. «J'ai cédé à la demande de Samir Amalou qui m'a invité à passer la soirée avec eux.» Seulement, ce jour-là, plusieurs personnes, dont le suicidaire de Batna, Belzrag Lhouari et Hamdane Khaled, en cavale, étaient parmi les présents. «Ce jour-là, il y a avait une réunion des terroristes à Rechgoun» a demandé le juge du tribunal d'Oran. «Je ne sais pas», répondit l'accusé. Idem pour Serrir Sofiane qui a nié en bloc les accusations portées à son encontre.