Le suicide est devenu, du moins dans la région, d'une atroce banalité. Deux jeunes gens se sont suicidés avant les fêtes de l'Aïd, dans la région de Béni Douala. Le premier, âgé entre 35 et 40 ans, marié et père de deux enfants âgés respectivement de trois et six ans, surveillant au lycée de Béni Douala de son état, était connu pour être un pratiquant et aussi un homme d'une droiture quasi proverbiale. Ce dernier s'était rendu, ce dimanche, en compagnie de ses enfants au marché de Béni Douala pour les emplettes de l'Aïd, à la prière du Dohr. Après avoir accompli normalement son devoir religieux, il s'est pendu avec une corde à un arbre près de son domicile. Son corps a été découvert par des gens de son village Aït Bouyahia. Alertés, les services du Samu se sont rendus sur les lieux pour décrocher le corps du malheureux. La dépouille a été transférée au CHU pour autopsie. Les gens da la région se posent des questions sur le motif ayant conduit cet homme à cette issue fatale. Par ailleurs, et le lendemain lundi, soit le jour de l'Aïd, un autre jeune de Ighil Bouzerou dans la commune de Béni Aïssi, toujours dans la région de Béni Douala, s'est également pendu à un arbre à l'aide d'une sangle. Selon des sources, le malheureux Farid C., 36 ans, marié, divorcé et chômeur de son état, aurait poussé un cri strident entendu par les voisins. Mais le temps d'arriver, la victime avait rendu l'âme. Le Samu s'est contenté de transporter le corps sans vie de Farid C. au CHU pour autopsie. Des sources affirment que Farid C. souffrait d'une dépression. Ainsi l'Aïd a été des plus terribles pour deux familles qui n'arrivent pas à expliquer les raisons de tels gestes. Le suicide est devenu, du moins dans la région, d'une atroce banalité. Plusieurs cas ont été recensés cette année et il semble urgent que les pouvoirs publics prennent le problème à bras-le-corps.